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Liberté sexuelle : «Ach khassak a lâaryan ? Khatam a moulay»

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Liberté sexuelle : «Ach khassak a lâaryan ? Khatam a moulay» Empty Liberté sexuelle : «Ach khassak a lâaryan ? Khatam a moulay»

مُساهمة من طرف redouani الخميس 19 يوليو 2012 - 23:52

Sans se classer nécessairement parmi les conservateurs auxquels la revendication de liberté sexuelle fait pousser des cris d’orfraie, nombreux sont ceux pour qui l’heure n’est pas à ce type de débat, les préoccupations du Maroc étant ailleurs et autres. Avec une pauvreté endémique, des inégalités sociales criantes, une corruption structurelle, une éducation nationale à la dérive et une santé publique en faillite, le pays ploie sous les maux sociaux.

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En posant la question de la liberté sexuelle, Khadija Ryadi a jeté un pavé dans la mare. Au-delà de la polémique engendrée, avec les suites que l’on sait (affaire Nahari), la présidente de l’AMDH soulève un débat de fond : celui de la légitimité du combat pour les libertés individuelles dans un contexte social et économique difficile.
«Ach khassak a lâaryan ? Khatam a moulay» (que te faut-il oh ! toi, le miséreux ? Une bague, mon seigneur) auraient tendance à dire certains. Sans se classer nécessairement parmi les conservateurs auxquels la revendication de liberté sexuelle fait pousser des cris d’orfraie, nombreux sont ceux pour qui l’heure n’est pas à ce type de débat, les préoccupations du Maroc étant ailleurs et autres. Avec une pauvreté endémique, des inégalités sociales criantes, une corruption structurelle, une éducation nationale à la dérive et une santé publique en faillite, le pays ploie sous les maux sociaux. Les jeunes, frappés de plein fouet par le chômage, y balancent entre désespérance et révolte. Aussi, la priorité des priorités serait-elle d’abord de se soucier de donner du travail aux gens, de leur permettre d’avoir un toit décent, de se soigner quand ils sont malades et de pouvoir envoyer leurs enfants à l’école. Tant que ces besoins de base ne seront pas assurés à tous, le reste passera au second plan. Ce raisonnement, c’est un peu celui défendu par le PPS pour justifier sa présence, pour le moins incongrue, au gouvernement à côté du PJD, longtemps posé comme l’adversaire idéologique. Parce que l’heure serait grave, nos anciens cocos ont estimé qu’ils pouvaient remiser leurs fondamentaux pour travailler d’abord, disent-ils, au règlement de la problématique socio-économique. Ce type de raisonnement n’est pas sans rappeler la position, longtemps tenue par la gauche révolutionnaire, au Maroc comme ailleurs, sur la question des droits de la femme. Aux militantes qui ruaient dans les brancards, on répondait invariablement «la révolution faite, vous aurez tous vos droits». Lasses d’attendre l’avènement du grand soir, ces dernières ont fini par créer leurs propres structures pour mener leur propre combat. Une démarche alors qualifiée de «petite bourgeoise», une des insultes suprêmes de l’époque, presque aussi forte que «capitaliste» ! Ceux et celles qui, aujourd’hui, considèrent que la lutte pour les libertés individuelles est légitime, au même titre que celles contre la corruption ou les inégalités sociales, se trouvent logés à la même enseigne. Préoccupation de nantis dont le peuple n’a que faire, leur rétorque-t-on en plus du laïus sur «notre identité et nos valeurs fondamentales». Sauf que, riche ou pauvre, on a besoin d’aimer et d’avoir des relations sexuelles comme on a besoin de manger et de boire. Par ailleurs, si la liberté se range parmi les droits inaliénables de l’être humain, c’est bien parce qu’elle représente un besoin fondamental de ce dernier.
Pour rester uniquement sur le registre de la liberté sexuelle, la conjonction interdits sexuels et pauvreté produit des déflagrations dramatiques. Où, ailleurs que dans un pays étranglé à la fois par la crise économique et l’interdiction des relations sexuelles hors mariage, est-il imaginable de voir des hommes courant en meute après des femmes comme des chiens en chaleur ? Cela se passe en Egypte et ces images, présentes en boucle sur internet, sont déshonorantes pour «Oum dounia» comme pour l’ensemble du monde arabe. En Egypte comme partout ailleurs dans les sociétés musulmanes, qui souffrent le plus de l’interdit qui pèse sur les relations sexuelles hors mariage ? Les jeunes qui n’ont pas les moyens de se marier et qui, à force de frustration sexuelle, en deviennent des bombes ambulantes. Pour qui ne voudrait pas le voir, dans la fabrication du djihadiste et autre fanatisme, la frustration sexuelle peut être une composante majeure. C’est dire combien cette question est importante et digne de compter parmi les «priorités» à traiter d’urgence. Avec raison, Khadija Ryadi a rappelé l’incommensurable hypocrisie qui entoure cette question. Non seulement la sexualité hors mariage existe mais elle se pratique à grande échelle au Maroc. Et les conséquences de son illégalité, ce sont des dizaines de milliers d’avortements clandestins et de nombreux enfants abandonnés à la naissance chaque année. Contraints pour la plupart à une existence de parias, ces derniers grandissent la haine au ventre. Un jour ou l’autre, ils en font payer le prix à une société qui les a condamnés avant même leur venue au monde. Ceci nous ramène à la question essentielle sur laquelle, crise ou pas, on ne peut faire l’impasse : celle du projet de société. Quel Maroc voulons-nous pour nos enfants ? Une société ouverte, qui évolue avec son temps et regarde ses problèmes en face ou un monde clos, tourné vers le passé et qui excelle dans l’incantation ? La question, même au risque de passer pour «petite-bourgeoise», doit être posée.

Hinde Taarji. La Vie éco
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2012-07-19
redouani
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