Hamid El Bouajili, le parolier discret
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Hamid El Bouajili, le parolier discret
Un parcours qui commente une vie quotidienne contemporaine.
Hamid El Bouajili garde toujours le sourire. Cheveux gris, regard tendre et mélancolique. Il est tranquillement assis sur sa chaise, attendant son tour pour réciter ses poèmes lors d'une soirée de poésie, organisée récemment par une association de poètes à Casablanca.
C'est avec une voix douce et profonde qu'il a entamé son récit. Il a suscité les applaudissements des présents par les paroles et les sujets abordés. Ces mêmes paroles qui ont séduit entre autres un des icônes de la chanson marocaine feu Ahmed El Gharbaoui, Abdelhadi Belkhayat, Mahmoud El Idrissi, la talentueuse Atika Ammar, et Mohcin Jamal. Des chansons diffusées largement sur les ondes hertziennes. Toutes ces paroles ont été composées par Badr Eddine El Wahabi. «Ce dernier m'a permis de revenir sur la scène après des années d'ombre», souligne El Bouajili. Et d'ajouter que : «Tous mes projets sont avec lui. J'ai trouvé mon autre moitié. Il m'a redonné confiance. J'ai écrit des paroles et Badr Eddine compose. Nous avons un stock de morceaux auto-produits». Il nous a raconté ses débuts. Natif de Marrakech, il a quitté les bancs de l'école tôt pour apprendre un métier, afin d'aider sa famille, après le décès du père. «Je regrette toujours le fait de quitter l'école. Mais je n'avais pas le choix. Il fallait que quelqu'un se sacrifie pour les autres», dit-il avec amertume. Il devient apprenti couturier. Hamid s'initié à l'art des paroles parmi les nombreux artisans du mot, à la manière des ‘Marrakchis'. Particulièrement, ceux qui animent les soirées de la célèbre place Jamaâ El Fna. «Mes meilleurs moments de la journée sont ceux que je passe devant les acteurs et les poètes. J'étais touché par la profondeur des paroles, de l'humour et des récits de vie de ces artistes anonymes», soutient-il. Les conditions difficiles ne l'ont pas empêché d'écrire des chansons, inspiré de Abdelhalim Hafid, Mohamed Abdelwahab, comme toute cette génération marocaine qui fut séduite par différents chanteurs pionniers de l'époque : Warda El Jazaereya, Sabah, Oum Kalthoum, Farid El Atrach... Aux années 70, Hamid El Bouajili a essayé de se créer un chemin dans la chanson marocaine. Il a voyagé à Casabalanca, afin de suivre les traces de Mohamed El Hiyani et les autres pionniers de la chanson marocaine de l'époque. La ville blanche était l'occasion pour s'approcher du milieu artistique. Les terrasses de cafés fréquentés par nos artistes : la comédie et la presse étaient les lieux de rendez-vous quotidien de ‘Si Hamid', tel est appelé par les voisins, les amis et ceux qui respectent le généreux artiste. «J'avais un penchant pour le chant. J'ai participé à l'émission télévisée de Mawahib, de Abdenabi El Jirari. L'émission qui a présenté Aziza Jalal, Abdelhadi Belkhayat, Samira Saïd et d'autres artistes, au public marocain. Mais, peu de temps après, j'ai découvert que ma véritable passion était d'être parolier», se souvient-il. Durant les années 80, Hamid a écrit les paroles des chansons sur l'amour, la vie, la chaleur humaine et la solidarité au sein d'une famille réunie. Il a laissé parler ses émotions, ses soucis, sa mémoire et son grand cœur. ‘Si Hamid' a dans son actif plus de 300 chansons, dont une centaine est enregistrée à la radio nationale. «L'écriture est un mode de vie, une manière de vivre. Une bouffée d'oxygène qui nourrit mon âme», soutient-il. Son idole est Ali El Haddani, le grand parolier qui l'a encouragé à écrire. Concernant 2010, ‘Si Hamid' souhaite une bonne année et meilleurs vœux pour tous les Marocains en premier lieu. « Je m'attends à me débrouiller avec mes chansons, soit celles qui sont déjà enregistrées à la radio et sont maintenant dans la bibliothèque musicale de la radio nationale, ou celles qui n'ont pas encore vu le jour. Je compte, si on arrive à avoir les moyens, de passer à la production avec le compositeur Bard Eddine El Wahabi». Il souhaite que ses travaux avec El Wahabi voient le jour, que ses proches soient sains et que la nouvelle année soit plus intéressante et différente pour les artistes marocains. Hamid El Bouajili vit au centre-ville, dans une chambre sur la terrasse d'une maison, partagée entre trois voisins, avec sa femme et ses deux enfants Réda et Oufaâ. Une famille fondée après son divorce au début des années 90. Le motif principal, de divorce selon ses propos, était l'impossibilité de mener une vie convenable en se contentant de l'art. Son seul revenu annuel est les droits d'auteur de passage des chansons. Un passage régulier qui ne donne droit qu'à une somme dérisoire. Une somme modique qui ne permet pas de faire vivre une famille. Par ailleurs, il a travaillé comme tailleur d'un temps à l'autre. Depuis sept ans, il ne travaille plus à cause des problèmes oculaires. --------------------------------------------------------- Homme de parole Hamid El Bouajili a à son actif plus 300 chansons enregistrées, et plusieurs poèmes ‘zajal'. Des textes chantés par Abdelhadi Belkhayat, Mahmoud El Idrissi, Mohcine Jamal, Atika Ammar et feu Ahmed El Gharbaoui, pour ne citer que ces grands noms de la chanson marocaine. Il a collaboré avec le grand Abdelhadi Belkhayat dans la célèbre chanson ‘Qitar El Hayat', et le chanteur Mahmoud Al Idrissi ‘Ya li kounty tfakar fina' qui veut dire ‘Toi qui penses à nous' et le magnifique tube de Atika Ammar ‘ya weld nass ach hada'. Des morceaux qui sont largement diffusés dans les ondes des radios nationales. |
source:le matin.ma
14-4-2010 |
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