صفحات من تاريخ المغرب الحديث من خلال Le Petit journal illustré
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صفحات من تاريخ المغرب الحديث من خلال Le Petit journal illustré
Le Petit journal illustré صحيفة فرنسية تاسست في الستينيات من القرن 19..وبقدر اهتمامها بالشان الفرنسي اهتمت ايضا بما كان يجري في اوربا والعالم..وقد ارخت بعض اعداد الصحيفة لبعض الاحداث التي عاشها المغرب في اواخر القرن 19 ومطلع القرن 20 بالصورة والمقالة..اقترح هنا - على الاخ حنصالي خاصة - البحث عن هذه الاعداد التي تطرقت للاوضاع بالمغرب وعرضها في هذا الركن الخاص بها..وتجدر الاشارة ان Le Petit journal illustré صحيفة ذات نزعة امبريالية ولذلك وجب الانتباه الى خلفيات صورها وتعليقاتها..تحياتي.
عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
- عدد الرسائل : 1789
العمر : 68
تاريخ التسجيل : 23/08/2006
EN ROUTE POUR LE MAROC !
Les tirailleurs sénégalais
se préparant à partir avec leurs femmes pour Casablanca.
Deux bataillons de tirailleurs sénégalais
ont été désignés pour aller renforcer les
troupes françaises au Maroc.
Ce corps, créé par décret du 21 Juillet 1857, fut
organisé en 1889 et en 1903. Son recrutement s' opère
par voie d' engagements et de rengagements parmi les indigènes
du Sénégal. Les actes d' engagement sont dressés
en présence d' un capitaine et d' un interprète, qui explique
à l' indigène les conditions de son engagement, et de
deux militaires indigènes qui lui servent de témoins.
Les musulmans prêtent serment de fidélité sur le
Coran.
On sait les grands services que les tirailleurs sénégalais
ont rendus en Afrique occidentale, depuis Faidherbe jusqu' à
ces derniers temps. Ils ont été du plus grand secours
dans toutes les campagnes qui ont abouti à la pacification du
Soudan et à la destruction des bandes commandées par Ahmadou
et Samory, les grands faiseurs d' esclaves. Médiocres tireurs,
ils rachètent ce défaut par leur sobriété,
leur dévouement à leurs chefs blancs, leur résistance
à la fatigue, enfin par un courage à la fois naïf
et fataliste.
Ces troupes qui, à l' origine, formaient dix compagnies réparties
en deux bataillons, comprennent à l' heure actuelle quatre régiments
et sept bataillons autonomes.
Notons que ces excellents soldats sont toujours accompagnés de
leurs femmes, même en campagne. Les femmes des Sénégalais
suivent les colonnes et sont plutôt un avantage qu' un inconvénient,
car elles portent les vivres de leurs hommes, leur batterie de cuisine,
enfin toute la partie du fourniment qui n' est pas strictement utile
à la bataille.
Le Petit Journal
illustré du 22 Mars 1908
se préparant à partir avec leurs femmes pour Casablanca.
Deux bataillons de tirailleurs sénégalais
ont été désignés pour aller renforcer les
troupes françaises au Maroc.
Ce corps, créé par décret du 21 Juillet 1857, fut
organisé en 1889 et en 1903. Son recrutement s' opère
par voie d' engagements et de rengagements parmi les indigènes
du Sénégal. Les actes d' engagement sont dressés
en présence d' un capitaine et d' un interprète, qui explique
à l' indigène les conditions de son engagement, et de
deux militaires indigènes qui lui servent de témoins.
Les musulmans prêtent serment de fidélité sur le
Coran.
On sait les grands services que les tirailleurs sénégalais
ont rendus en Afrique occidentale, depuis Faidherbe jusqu' à
ces derniers temps. Ils ont été du plus grand secours
dans toutes les campagnes qui ont abouti à la pacification du
Soudan et à la destruction des bandes commandées par Ahmadou
et Samory, les grands faiseurs d' esclaves. Médiocres tireurs,
ils rachètent ce défaut par leur sobriété,
leur dévouement à leurs chefs blancs, leur résistance
à la fatigue, enfin par un courage à la fois naïf
et fataliste.
Ces troupes qui, à l' origine, formaient dix compagnies réparties
en deux bataillons, comprennent à l' heure actuelle quatre régiments
et sept bataillons autonomes.
Notons que ces excellents soldats sont toujours accompagnés de
leurs femmes, même en campagne. Les femmes des Sénégalais
suivent les colonnes et sont plutôt un avantage qu' un inconvénient,
car elles portent les vivres de leurs hommes, leur batterie de cuisine,
enfin toute la partie du fourniment qui n' est pas strictement utile
à la bataille.
Le Petit Journal
illustré du 22 Mars 1908
عدل سابقا من قبل عبدالبارئ بوهالي في السبت 18 يونيو 2016 - 18:29 عدل 2 مرات
عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
- عدد الرسائل : 1789
العمر : 68
تاريخ التسجيل : 23/08/2006
الدار البيضاء بعد القصف -1907
A CASABLANCA APRÈS LE BOMBARDEMENT
Les patrouilles parcourent
la ville
La France a tiré une vengeance éclatante des massacres de
Casablanca. La ville et ses environs ont été bombardés
et les tribus marocaines, qui avaient envahi la compagne, décimées
par les obus de nos vaisseaux.
Située sur la côte de l' Atlantique, à mi-chemin entre
Tanger et Mogador et à 300 kilomètres environ de chacune
de ces deux villes, Casablanca, en arabe Dar-el-Beïda, est aujourd'
hui le port le plus important de la côte atlantique du Maroc.
Elle s' appelait autrefois Anfa, et son origine se perd dans la nuit des
temps. Conquise et rasée par les Portugais en 1468, elle fut rebâtie
par eux en 1515 et baptisée de son nom actuel. Puis, abandonnée
par les conquérants chrétiens, elle retomba aux mains des
musulmans. En 1755, elle fut détruite par le tremblement de terre
qui dévasta Lisbonne, et il ne resta qu' un misérable hameau
dans un amas de ruines. Enfin, vers la fin du dix-huitième siècle,
le sultan Sidi-Mohammed ayant concédé à une compagnie
espagnole le droit d' exporter des céréales de Fedâla,
Casablaca et Mazagan, elle se mit à revivre et à se repeupler,
et, grâce à la richesse du pays des Châouïa dont
elle est le centre commercial, elle n' a cessé, depuis, de se développer
et de prospérer.
Le port n' est qu' une rade foraine peu accessible que l' industrie européenne
avait entrepris d' améliorer. Quant à la ville, elle est
laide et sans caractère. Ses maisons, uniformément blanchies
à la chaux, à toit plat et sans ornements extérieurs,
sont en partie européanisées par le percement des fenêtres
et d' autres additions qui donnent à Casablanca un aspect bâtard,
ni maure ni européen. De vastes espaces sont occupés par
les magasins servant d' entrepôts pour les grains, les peaux, la
laine amenés de l' intérieur par les caravanes et destinés
à l' exportation. Les rues sont mal entretenues, pleines de poussière
en été et très boueuses pendant les pluies. Dans
certains quartiers, où les habitants vivent dans des cabanes en
roseaux, les ruelles, tortueuses, enchevêtrées, sont de véritables
cloaques.
On peut juger de l' effet du bombardement dans cette ville. Les cadavres
de plus de 500 Marocains, atteints par les bombes françaises gisaient
de toutes parts et répandaient une odeur épouvantable. Les
soldats français durent les transporter hors des murs pour les
enfouir dans la chaux. Tout Marocain pris les armes à la main était
passé par les armes. Les habitants échappés au bombardement
venaient en tremblant au-devant de nos soldats. Certains d' entre eux,
croyant ainsi manifester leur sympathie aux usages européens, s'
étaient coiffés de chapeaux de paille qu' ils tenaient d'
une main tandis que, de l' autre, ils agitaient un linge blanc en signe
de paix.
La ville est presque entièrement détruite. Seul, le quartier
des consulats et les maisons qui les avoisinent restent debout.
La leçon sera-t-elle suffisante et donnera-t-elle au maghzen l'
énergie nécessaire pour réfréner l' audace
des tribus et imposer silence aux agitateurs musulmans qui prêchent
la guerre sainte contre les Européens ?
Le Petit Journal illustré du 25 Août 1907
عدل سابقا من قبل عبدالبارئ بوهالي في السبت 18 يونيو 2016 - 18:35 عدل 1 مرات
عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
- عدد الرسائل : 1789
العمر : 68
تاريخ التسجيل : 23/08/2006
مبررات امبريالية:فرنسا ستحمل الى المغرب التمدن والثروة والسلام!!!
L arrangement conclu avec l'Allemagne nous enlève une part importante de notre domaine congolais, mais il assure enfin la liberté de notre expansion au Maroc.
Or, le Maroc, de l'avis de tous les voyageurs européens qui l'ont visité, est, au point de vue économique, un pays de grand avenir. Son commerce général, en 1909, s'est élevé à 132.612.644 francs, dont 80 millions 049.890 à l'importation et 52.562.754 à l'exportation.
L'activité française va développer son commerce, apporter aux habitants les procédés modernes d'agriculture et d'industrie, mettre en valeur, les nombreuses mines de fer que contient le sous-sol marocain.
On peut donc espérer que ce pays dont les richesses ont été jusqu'ici à peine exploitées s'ouvrira enfin à la civilisation, développera dans la paix sous l'égide de la France et deviendra pour nous une seconde Algérie.
Le Petit Journal illustré du 19 novembre 1911
La France au Maroc
Le Petit Journal, novembre 1911
Les symboles de Marianne
عدل سابقا من قبل عبدالبارئ بوهالي في الأحد 19 يونيو 2016 - 16:43 عدل 2 مرات
عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
- عدد الرسائل : 1789
العمر : 68
تاريخ التسجيل : 23/08/2006
L'arrivée des ambassadeurs marocains à la Conférence
Les débats de la Conférence marocaine s'ouvrent, cette semaine, à Algésiras. La petite cité andalouse à laquelle nous consacrons plus loin notre « Variété » a vu, depuis quelques jours affluer en ses murs toutes les illustrations de la diplomatie européenne.
Parmi tous ces délégués des puissances, il est une figure particulièrement intéressante, c'est celle de Sidi Mohamed Torres, l'envoyé du sultan du Maroc.
Sidi Mohamed Torres est le vrai type de l'ancienne et noble race des Maures d'Espagne. Son âge exact ? Il ne saurait sans doute pas le dire lui-même - il n'y a pas de registres de l'état civil pour les Marocains. On prétend cependant qu'il a de 70 à 75 ans.
Ayant déjà servi avec intelligence et fidélité le sultan Muley Hassan, il sert aujourd'hui avec non moins de fidélité et d'intelligence le sultan Muley Abd-ul-Aziz.
Depuis longtemps, il remplit à Tanger une fonction des plus délicates. Il y représente le sultan auprès des ambassadeurs étrangers - des Bachadours.
On ne saurait croire combien ce grand diplomate musulman, si fin, si astucieux, si rusé, a déployé de patience et de prudence, de persévérance et de perspicacité, de calme et de politesse, de philosophie et d'endurance pour traiter avec les diplomates de tous les pays, de toutes les races et de tous les tempéraments, sans risquer jamais une rupture complète avec un pays quelconque.
Le rôle qu'il aura à jouer à Algésiras est à la fois des plus importants et des plus difficiles. Il lui faudra déployer une activité extrême et en même temps savoir être le plus réservé des hommes. Il devra, tout entendre, étudier les propositions diverses, les doléances nombreuses de ses collègues européens, écouter ceux qui demandent beaucoup, ceux qui se déclarent satisfaits d'un petit résultat et ceux aussi qui ne sauraient prétendre à rien.
Sidi Mohamed Torres sera tenu d'être le plus fin des parlementaires, sans rien discuter à fond et avec tous les délégués, de faire entrevoir des solutions possibles, sans s'engager beaucoup sur ce terrain dangereux, car il lui sera impossible de prendre une détermination. Le sultan ne lui en donne pas la latitude. Sa mission est sans mandat précis et, même lorsqu'il exécutera les ordres de son maître, sa responsabilité sera énorme, car le sultan est fort réputé pour ses opinions successives.
Les instructions du maghzen, suivant une tradition déjà lointaine, manqueront de précision et, quant au Sultan, il se gardera de dire ni oui ni non, laissant son premier délégué en proie à des perplexités sans nombre en face des délégués européens. Sidi Mohamed Torres hésitera longtemps avant de se décider, dans la crainte de trop céder et de mécontenter son souverain. Certes, la mission de Sidi Mohamed Torres est peu enviable, qu'il s'agisse de sa responsabilité vis-à-vis du Sultan, ou de sa dignité vis-à-vis des Marocains qui considèrent que c'est un malheur pour un des leurs de mettre pied sur une terre chrétienne... comme Algésiras.
Le Petit Journal illustré du 21 Janvier 1906
Parmi tous ces délégués des puissances, il est une figure particulièrement intéressante, c'est celle de Sidi Mohamed Torres, l'envoyé du sultan du Maroc.
Sidi Mohamed Torres est le vrai type de l'ancienne et noble race des Maures d'Espagne. Son âge exact ? Il ne saurait sans doute pas le dire lui-même - il n'y a pas de registres de l'état civil pour les Marocains. On prétend cependant qu'il a de 70 à 75 ans.
Ayant déjà servi avec intelligence et fidélité le sultan Muley Hassan, il sert aujourd'hui avec non moins de fidélité et d'intelligence le sultan Muley Abd-ul-Aziz.
Depuis longtemps, il remplit à Tanger une fonction des plus délicates. Il y représente le sultan auprès des ambassadeurs étrangers - des Bachadours.
On ne saurait croire combien ce grand diplomate musulman, si fin, si astucieux, si rusé, a déployé de patience et de prudence, de persévérance et de perspicacité, de calme et de politesse, de philosophie et d'endurance pour traiter avec les diplomates de tous les pays, de toutes les races et de tous les tempéraments, sans risquer jamais une rupture complète avec un pays quelconque.
Le rôle qu'il aura à jouer à Algésiras est à la fois des plus importants et des plus difficiles. Il lui faudra déployer une activité extrême et en même temps savoir être le plus réservé des hommes. Il devra, tout entendre, étudier les propositions diverses, les doléances nombreuses de ses collègues européens, écouter ceux qui demandent beaucoup, ceux qui se déclarent satisfaits d'un petit résultat et ceux aussi qui ne sauraient prétendre à rien.
Sidi Mohamed Torres sera tenu d'être le plus fin des parlementaires, sans rien discuter à fond et avec tous les délégués, de faire entrevoir des solutions possibles, sans s'engager beaucoup sur ce terrain dangereux, car il lui sera impossible de prendre une détermination. Le sultan ne lui en donne pas la latitude. Sa mission est sans mandat précis et, même lorsqu'il exécutera les ordres de son maître, sa responsabilité sera énorme, car le sultan est fort réputé pour ses opinions successives.
Les instructions du maghzen, suivant une tradition déjà lointaine, manqueront de précision et, quant au Sultan, il se gardera de dire ni oui ni non, laissant son premier délégué en proie à des perplexités sans nombre en face des délégués européens. Sidi Mohamed Torres hésitera longtemps avant de se décider, dans la crainte de trop céder et de mécontenter son souverain. Certes, la mission de Sidi Mohamed Torres est peu enviable, qu'il s'agisse de sa responsabilité vis-à-vis du Sultan, ou de sa dignité vis-à-vis des Marocains qui considèrent que c'est un malheur pour un des leurs de mettre pied sur une terre chrétienne... comme Algésiras.
Le Petit Journal illustré du 21 Janvier 1906
عدل سابقا من قبل عبدالبارئ بوهالي في الأحد 19 يونيو 2016 - 1:12 عدل 1 مرات
عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
- عدد الرسائل : 1789
العمر : 68
تاريخ التسجيل : 23/08/2006
La guerre civile au Maroc
Les événements qui se déroulent
en ce moment au Maroc ne doivent pas laisser les Français indifférents.
Sans être aussi inquiétante qu' il y a quelques jours, la
situation dans l' Afrique du Nord ne cesse d' être encore fort troublée.
Les troupes du jeune sultan Abd-el-Aziz (il n'a que vingt-deux ans) ont
été mises en déroute par les partisans du prophète
Bou-Hamara. Les villes de toute la région septentrionale de l'
empire ont été razziée, les villages pillés
et incendiés depuis le Riff jusqu'a Taza; un grand nombre d' hommes
ont péri. Dans ces sanglants événements il faut voir
encore une fois la main de l' Angleterre qui, par l' exagération
de ses appétits elle manque de tact de ses agents et de ses commerçants,
a exaspéré le peuple marocain. Le sentiment national est
révolté des agissements de ces étrangers. Inutile
d' ajouter qu 'à l' heure du danger, le sultant n'a plus trouvé
auprès de lui ces amis fidèles autant que désintéressés,
dont la présence lui a coûté si cher, et sur l' appui
desquels il croyait pouvoir compter. On a vu, non sans quelque scandale,
son confident, son favori, son conseiller intime, le correspondant d'
un grand journal anglais, s' éclipser avec la rapidité de
l' éclair, au premier symptôme de péril, prendre le
large avec cette prudence qui est la première partie de la valeur,
crever un cheval dans sa fuite précipitée, et ne s' arrêter,
hors d' haleine, épuisé, qu' après avoir mis quelque
soixante lieues entre l' insurrection et sa précieuse personne.
Abd-el-Aziz comptait sur l' intervention active et immédiate de
l' Angleterre en sa faveur: il n'a pas tardé à se convaincre
de son erreur. Il a fait preuve, en cette circonstance, d' une certaine
naïveté. Les puissances intéressées, au tout
premier rang desquelles figure naturellement la France, ont défini
avec promptitude et exactitude la situation et les obligations qu 'elle
leur impose. Elles ont reconnu et proclamé qu'en soi, et jusqu'au
nouvel ordre, les événements du Maroc ont le caractère
d' affaires internes: il s' agit, d' une guerre civile, d' une lutte de
prétendants: Il n' appartient à aucune tierce puissance
de s' immiscer, de s' ingérer spontanément et de son chef
dans de telles affaires. Par contre, il est du droit et du devoir des
états intéressés de veiller avec attention sur la
marche de la crise, afin de prendre en temps opportun toutes les mesures
nécessaires pour la préservation de leurs ressortissants,
maintien et la sauvegarde de leurs intérêts.
Le Petit Journal du 18
Janvier 1903
عدل سابقا من قبل عبدالبارئ بوهالي في السبت 18 يونيو 2016 - 18:14 عدل 1 مرات
عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
- عدد الرسائل : 1789
العمر : 68
تاريخ التسجيل : 23/08/2006
Caravane d''Européens rentrant à Fez
On sait que, par suite des arrangements conclus
récemment par notre pays avec l'Angleterre et l'Espagne, le Maroc
devait être, sans contestation possible, ouvert à l'influence
française.
Nous avons, d'ailleurs, de par le voisinage de notre colonie algérienne,
le plus évident intérêt à maintenir l'ordre
dans ce pays, afin d'assurer la tranquillité sur notre frontière
; et notre pénétration au Maroc est un fait qui s'impose
par le souci même de notre avenir en Algérie.
Au surplus, notre légitime ingérence dans les affaires du
Maroc n'avait pas attendu jusqu'à ces derniers temps pour se manifester,
puisque, depuis 1874, nous avons à Fez une mission militaire chargée
de l'instruction et de l'organisation de l'armée marocaine.
Mais il n'en est pas moins vrai que les traités récents,
qui reconnaissaient officiellement nos droits de pénétration
dans l'empire du Chérif, réveillèrent les craintes,
les soupçons et les haines assoupis au fond de l'âme musulmane.
Et le maghzen, qui est le gouvernement du sultan, Moulaï Abd-et-Azis,
poussé par le fanatisme des tribus, obtint du Chérif des
mesures contraires aux intérêts des nations occidentales
en général et de la France en particulier.
Les lecteurs du Petit Journal ont été, du reste,
copieusement et exactement renseignés sur la crise marocaine, car
notre grand organe populaire, qui ne recule devant rien pour obtenir en
toute circonstance des informations exactes et originales, avait, dès
les premiers symptômes d'agitation, envoyé à Tanger
un de ses collaborateurs, très documenté sur la question
marocaine.
Bref, le maghzen ayant, ces temps derniers, obtenu du sultan le
renvoi de Fez de tous les Européens, y compris la mission française,
on crut un moment que la crise allait entrer dans une période aiguë
et que nos représentants au Maroc allaient être rappelés.
Déjà, des caravanes européennes avaient quitté
la capitale du Chérif, mais sur l'énergique intervention
de notre ambassadeur, M. Saint-René-Taillandier, le sultan rapporta
son décret d'expulsion. Les Européens, qui s'étaient
empressés de partir, rentrèrent à Fez.
La mission militaire française y demeurera, désormais, et
une autre mission - diplomatique cette fois - conduite par notre ambassadeur
en personne, y est attendue pour assurer définitivement les moyens
d'action de la France au Maroc.
La crise est donc - pour le moment du moins - terminée à
la satisfaction de tous. Et cette solution heureuse prouve tout au moins
qu'en certaines circonstances, un peu d'énergie ne messied pas.
Le Petit Journal illustré
du 15 Janvier 1905
عدل سابقا من قبل عبدالبارئ بوهالي في الأحد 19 يونيو 2016 - 15:49 عدل 3 مرات
عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
- عدد الرسائل : 1789
العمر : 68
تاريخ التسجيل : 23/08/2006
La fuite d''Abd-et-Aziz
On sait que, depuis longtemps, le sultan Abd-el-Aziz
et son frère, Moulay-Hafid, se disputent la souveraineté
au Maroc. Les gouvernements européens, signataires de l' acte
d' Algésiras, suivaient attentivement les péripéties
de la lutte entre l' ancien sultan et son compétiteur. Maintenant,
ils peuvent être fixés.
En effet, un télégramme du 22 Août dernier vient
d' annoncer que Moulay-Hafid a mis en déroute l' armée
de son frère. Celui-ci s' est enfui à Settat, d' où
on lui prête l' intention de s' embarquer pour s' éloigner
à jamais du Maroc.
Notre gravure représente le moment où Abd-el-Aziz, voyant
son armée battue et toutes ses espérances renversées,
s' enfuit au galop, loin du champ de bataille, suivi de quelques fidèles.
Peu de temps après cet événement, Moulay-Hafid,
déjà proclamé à Marakech, était proclamé
sultan à Tanger, c' est-à-dire reconnu à la fois
comme souverain par les provinces du Sud et par les provinces du Nord.
Le Petit Journal
illustré du 6 Septembre 1908
عدل سابقا من قبل عبدالبارئ بوهالي في السبت 18 يونيو 2016 - 18:11 عدل 2 مرات
عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
- عدد الرسائل : 1789
العمر : 68
تاريخ التسجيل : 23/08/2006
Agitation au Maroc
Le prétendant
Omar Zarahun
Le trouble au Maroc c'est, si l'on
peut s'exprimer ainsi, à l'état endémique. Tantôt
sur une partie, tantôt sur une autre de l'empire, un agitateur se
lève, groupe une poignée de partisans, proclame la guerre
Sainte et se lance dans les aventures. Le moindre effort du gouvernement
suffit, le plus souvent, à dissiper la faible nuée de ses
ennemis. Et il en a été encore cette fois comme lors des
dernières aventures de ce genre. Il serait puéril cependant
de nier que l'on n'ait pas été inquiet, pendant quelques
semaines, à Tanger. Un certain Omar, natif de Zarahun, dont il
a pris le nom, prêchait la révolte contre le sultan dans
la puissante tribu berbère montagnarde de Ghiata. L'air prophétique,
il allait simple, monté sur une ânesse, ce qui l'a fait surnommer
le Père de l'Ânesse; devant lui, on portait son tapis
de prières, sur lequel il se plaçait pour exciter le peuple
à la la révolte, et derrière lui cheminait un serviteur
sur un cheval blanc. Connaissant l'esprit superstitieux des auditeurs
à qui il s'adressait, Omar commençait par faire devant eux
des tours de prestidigitation qui frappèrent vivement leur imagination.
Puis il prêcha la guerre Sainte ; il réclama même le
trône du Sultan dont il se dit le frère aîné,
et déjà, il avait réuni une troupe nombreuse. Des
troubles graves étaient à redouter, qui ne pouvaient laisser
le gouvernement français indifférent, étant donné
surtout le voisinage immédiat de notre colonie de l'Algérie.
Le 13 novembre dernier, Omar attaqua l'armée marocaine au lever
du jour et pénétra même dans son camp. Mais les troupes
du Sultan purent être ralliées, repoussèrent les rebelles
et les poursuivirent, leur infligeant de grandes pertes. Le
prétendant, avec quelque partisans, a réussi à s'échapper.
Le Petit Journal du 23 novembre
1902
عدل سابقا من قبل عبدالبارئ بوهالي في السبت 18 يونيو 2016 - 18:18 عدل 1 مرات
عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
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تاريخ التسجيل : 23/08/2006
Assassinat de M. Madden, vice-consul d''Autriche à Mazagan
AU MAROC
Assassinat de M. Madden, vice-consul d'Autriche
à Mazagan
L'anarchie continue à régner au Maroc. Elle y règne
assurément de façon beaucoup plus effective que l'autorité
problématique du sultan. Ce ne sont que vols, pillages, attaques
à main armée; il n'y a plus, dans les villes marocaines,
la moindre sécurité pour les Européens; et les brigands
de tout poil : montagnards de l'Oudjera, Maures, suppôts d'Erraisouly,
confiants dans la faiblesse du maghzen, ne respectent plus rien.
On sait combien les environs de Tanger sont peu sûrs. Or, c'est
pis encore dans les autres villes du pays. A Fez, les Européens
sont publiquement insultés dans les rues par la populace. De toutes
parts, les vols et les assassinats se succèdent avec une effrayante
continuité. Et le personnel diplomatique lui-même n'est plus
à l'abri des actes de banditisme.
Il y a quelque temps, dans la banlieue de Tanger, une maison de campagne
appartenant à un ancien ministre d'Angleterre était dévalisée
de fond en comble. Aujourd'hui, les brigands s'en prennent à un
ministre européen en exercice, qu'ils assassinent pour le voler.
M. Madden, sujet britannique, vice-consul d'Autriche et de Danemark, établi
à Mazagan depuis de nombreuses années, vient d'être
assassiné chez lui dans des circonstances atroces, par quatre malfaiteurs
arabes, qui se sont enfuis après avoir dévalisé la
maison.
M. Madden habitait une maison située hors de la ville. Les assassins
ont pénétré par une fenêtre et sont entrés
dans la chambre à coucher de M. Madden. Ils ont criblé celui-ci
de coups de poignard et l'ont achevé d'une balle tirée à
la tempe droite.
Mme Madden, qui se trouvait dans une autre chambre, réveillée
par le bruit, est accourue aussitôt dans l'appartement de son mari.
Les assassins ont tiré sur elle un coup de revolver qui heureusement,
ne l'a pas atteinte.
Elle s'est enfuie aussitôt et s'est réfugiée dans
un autre appartement, où elle est restée évanouie
jusqu'au lendemain.
Le vol a été le mobile du crime. Les malfaiteurs
ont emporté des bijoux et d'autres objets de valeur.
L'indignation de la population étrangère et musulmane est
générale, et ceux qui se rappellent le prestige dont jouissaient,
il y a peu d'années encore, les Européens appartenait au
monde officiel, voient, dans cet attentat, la preuve évidente des
proportions inquiétantes que prend l'anarchie.
M Madden était un des plus anciens Européens établis
à Mazagan et jouissait d'une profonde estime. Une grande irritation
règne dans la colonie étrangère et indigène
contre le gouverneur de la ville, qui n'a aucune autorité sur ses
sujets et ne s'occupe nullement de la sécurité des habitants
de la ville et des gens résidant extra-muros, où
les vols sont fréquents.
La population demande avec énergie des mesures de sécurité.
Mais ces mesures, le gouvernement marocain est incapable de les assurer.
Tant qu'une administration sévère et une organisation régulière
n'auront point été créées, tant que les exactions
des caïds, l'absence de discipline des troupes du chérif,
loin de faire disparaître les brigands, en augmenteront le nombre,
il n'y aura dans ce pays ni prospérité ni sécurité
possible.
Le Petit Journal illustré
du 25 Juin 1905
عدل سابقا من قبل عبدالبارئ بوهالي في السبت 18 يونيو 2016 - 18:32 عدل 1 مرات
عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
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العمر : 68
تاريخ التسجيل : 23/08/2006
A FEZ . Une audience solennelle du sultan du Maroc.
A FEZ .
Une audience solennelle du sultan du Maroc.
M. Saint-René Taillandier
exposant, devant le sultan, le programme des réformes proposées
par France.
Les adversaires de
l'influence française au Maroc se sont réjouis trop tôt
de la visite de l'empereur Guillaume à Tanger et ont tenté
vainement de donner à cette simple escale le caractère d'une
protestation de l'Allemagne contre les arrangements franco-anglais.
A les entendre, tout allait être rompu entre la France et le sultan,
et le parti du vieux Maroc triompherait.
Or, tout cela est de pure fantaisie. Guillaume II a passé comme
une ombre sur la côte marocaine, mais son passage n'a pas même
interrompu un seul instant les négociations entreprises entre M.
Saint-René Taillandier et le maghzen.
Chaque jour, depuis un mois et demi, les réunions plénières
des membres composant le conseil des notables ont lieu au palais chérifien,
à Fez. Ces réunions ont pour but de permettre au sultan
de connaître l'avis des délégués des villes
sur les propositions du ministre de France.
En outre, les entretiens sont fréquents entre M. Saint-René
Taillandier et Si-Dries-ben-Aich, porte-parole du sultan.; et Abd-el-Aziz
n'a pas cessé un seul instant de témoigner la plus vive
estime pour le représentant de la France au Maroc.
Les délégués des villes marocaines donnent, les uns
après les autres, leur avis par écrit sur le programme exposé
par l'ambassadeur. Mais il ne faut pas compter qu'après avoir reçu
tous ces avis le grand conseil du sultan fera une réponse catégorique
aux propositions françaises...
Les allures diplomatiques ne sont pas, d'ordinaire, si rapides.
L'état actuel des négociations ne peut encore donner lieu,
de la part du gouvernement marocain, à des réponses précises.
M. Saint-René Taillandier vient seulement d'accomplir la première
partie de sa tâche, qui était d'exposer théoriquement,
et dans leurs grandes lignes, les vues du gouvernement français.
A cet exposé, le maghzen répondra probablement dans quelques
jours par une vague déclaration de principes, plus ou moins favorable
à nos propositions, mais ne comportant, dans tous les cas,aucune
sanction immédiate.
C'est à ce moment-là que commenceront les négociations
proprement dites et qu'on discutera le fonctionnement et tous les détails
de chacune des solutions sur lesquelles une adhésion de principe
aura été obtenue. Ces négociations retiendront probablement
l'ambassade à Fez plus de trois mois encore.
Donc, sachons être patients... La conversation continue...
Le Petit Journal illustré
du 16 Avril 1905
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اغتيال الطبيب الفرنسي موشان بمراكش سنة 1907
Le docteur Mauchamp, médecin du dispensaire
de Marakech, lapidé par les indigènes
*****
على اثر هذا الحادث قامت فرنسا انطلاقا من الجزائر باحتلال وجدة والمغرب الشرقي حتى ملوية سنة 1907
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AUTOUR DE CASABLANCA
Les goumiers au service de la France chargent les Marocains
Depuis le tragique assassinat de nos nationaux survenu à Casablanca le 30 Juillet dernier et la lâche agression commise contre nos marins le 5 Août, aux portes de la ville, l' attention la plus vive suit, en France, les troupes chargées, sous le commandement du général Drude, de venger notre drapeau, de punir les coupables et de rétablir, sur ce point du territoire marocain, la sécurité nécessaire à la prospérité du pays.
Chaque jour nous apporte l' annonce de nouveaux combats, de nouvelles morts, hélas ! mais aussi de brillants faits d' armes.
Ce que l' on avait tout d' abord considéré comme une simple affaire de police devient une véritable expédition contre les tribus maures révoltées. Sans cesse partent des renforts jugés indispensables. C' est toute une armée que le général Drude dirige à l' heure qu' il est.
Parmi les troupes qui se distinguent sous les murs de Casablanca, on compte des tirailleurs, des légionnaires, des chasseurs d' Afrique, des spahis. Mais aucune n' est plus curieuse et n' est plus originale assurément que ces goumiers appelés du sud-Oranais cour renforcer notre cavalerie.
Le goum ( on appelle ainsi l' ensemble de ces cavaliers indigènes), le goum actuellement employé compte cent vingt sabres environ. Il est commandé par le capitaine Bériot et par les lieutenants Holtz et Rousseau
C' est la première fois qu' ils vont servir hors d' Algérie et comme ce sont des cavaliers de premier ordre, on a la plus grande confiance dans leur valeur et leur endurance.
Le corps des goumiers algériens est composé d' Arabes du Sud. Chaque tribu soumise à la France en fournit un certain nombre.Ils s' habillent, se montent et s' équipent eux-mêmes, continuant à garder leur costume national jusque dans ses bizarreries. C' est ainsi qu' ils portent encore le grand chapeau conique et, parfois, une haute mitre en plumes d' autruche.
Au lieu de rassemblement, on leur donne seulement un mousqueton et un sabre de cavalerie.
Ils sont alors placés sous les ordres d' officiers français.
Habitués, dès leur jeunesse, aux exercices les Plus périlleux, ils semblent ne rien craindre. Ce sont de hardis et farouches combattants, aimant le bruit, la poudre et les fantasias.
Pour les encourager, le produit des razzias auxquelles ils se livrent est partagé entre eux.
Depuis le 25 Août, date à laquelle ils ont débarqué à Casablanca, il n' est pas de jour où ils n' aient montré leur courage dans quelque exploration ou dans quelque charge, et rien n' étonne plus les Marocains que de voir se lancer contre eux, sabre au clair, ces hardis cavaliers, musulmans comme eux, et qui défendent cependant les couleurs de la France.
Notre dessin représente un épisode d' un des derniers combats où les goumiers sabrent l' ennemi, impuissant à échapper au galop vertigineux de leurs chevaux.
Le Petit Journal illustré du 15 Septembre 1907
Depuis le tragique assassinat de nos nationaux survenu à Casablanca le 30 Juillet dernier et la lâche agression commise contre nos marins le 5 Août, aux portes de la ville, l' attention la plus vive suit, en France, les troupes chargées, sous le commandement du général Drude, de venger notre drapeau, de punir les coupables et de rétablir, sur ce point du territoire marocain, la sécurité nécessaire à la prospérité du pays.
Chaque jour nous apporte l' annonce de nouveaux combats, de nouvelles morts, hélas ! mais aussi de brillants faits d' armes.
Ce que l' on avait tout d' abord considéré comme une simple affaire de police devient une véritable expédition contre les tribus maures révoltées. Sans cesse partent des renforts jugés indispensables. C' est toute une armée que le général Drude dirige à l' heure qu' il est.
Parmi les troupes qui se distinguent sous les murs de Casablanca, on compte des tirailleurs, des légionnaires, des chasseurs d' Afrique, des spahis. Mais aucune n' est plus curieuse et n' est plus originale assurément que ces goumiers appelés du sud-Oranais cour renforcer notre cavalerie.
Le goum ( on appelle ainsi l' ensemble de ces cavaliers indigènes), le goum actuellement employé compte cent vingt sabres environ. Il est commandé par le capitaine Bériot et par les lieutenants Holtz et Rousseau
C' est la première fois qu' ils vont servir hors d' Algérie et comme ce sont des cavaliers de premier ordre, on a la plus grande confiance dans leur valeur et leur endurance.
Le corps des goumiers algériens est composé d' Arabes du Sud. Chaque tribu soumise à la France en fournit un certain nombre.Ils s' habillent, se montent et s' équipent eux-mêmes, continuant à garder leur costume national jusque dans ses bizarreries. C' est ainsi qu' ils portent encore le grand chapeau conique et, parfois, une haute mitre en plumes d' autruche.
Au lieu de rassemblement, on leur donne seulement un mousqueton et un sabre de cavalerie.
Ils sont alors placés sous les ordres d' officiers français.
Habitués, dès leur jeunesse, aux exercices les Plus périlleux, ils semblent ne rien craindre. Ce sont de hardis et farouches combattants, aimant le bruit, la poudre et les fantasias.
Pour les encourager, le produit des razzias auxquelles ils se livrent est partagé entre eux.
Depuis le 25 Août, date à laquelle ils ont débarqué à Casablanca, il n' est pas de jour où ils n' aient montré leur courage dans quelque exploration ou dans quelque charge, et rien n' étonne plus les Marocains que de voir se lancer contre eux, sabre au clair, ces hardis cavaliers, musulmans comme eux, et qui défendent cependant les couleurs de la France.
Notre dessin représente un épisode d' un des derniers combats où les goumiers sabrent l' ennemi, impuissant à échapper au galop vertigineux de leurs chevaux.
Le Petit Journal illustré du 15 Septembre 1907
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Débarquement d'' un bataillon de tirailleurs Algériens au Maroc
De nouveau, l'agitation renaît au Maroc. Des tribus se sont soulevées. Le sultan n'est plus en sûreté dans sa capitale. Une intervention de la France s'impose pour y rétablir la sécurité.
Taudis que, de Toulon, le Vinh-Long emmenait des contingents de troupes coloniales ; de Bône, le vapeur Phrygie embarquait pour Casablanca un bataillon de tirailleurs algériens. C'est l'arrivée de ces troupes que représente notre gravure.
Une fois de plus, en dépit de la saison des pluies qui rend les routes, impraticables, nos soldats vont, au prix des plus rudes fatigues, pacifier ce pays éternellement agité..
Le Petit Journal illustré du 9 Avril 1911
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Courrier de Fez poursuivi par les Cavaliers des Tribus
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اعدام جاسوس مغربي Exécution d'' un espion indigène
Cet incident dramatique s'est produit à l'endroit même où, le 5 mai, eut lieu le guet-apens organisé par les Zemmours et dans lequel un de nos sous-officiers fut tué et le lieutenant Valade, ainsi que deux soldats, furent blessés.
Une colonne envoyée en reconnaissance sous les ordres du commandant Vidal surprit là, deux jours plus tard, un Marocain nommé Larbi Ould Zemmoura, qui avoua avoir participé à l'affaire. C'était un grand gaillard maigre et farouche âgé d'une trentaine d'années. Trouvé porteur d'objets volés au convoi, il avoua avoir espionné pour le compte des Zemmours. Jugé incontinent et, condamné à mort, il fut passé par les armes séance tenante.
Le Petit Journal illustré du 28 Mai 1911
Une colonne envoyée en reconnaissance sous les ordres du commandant Vidal surprit là, deux jours plus tard, un Marocain nommé Larbi Ould Zemmoura, qui avoua avoir participé à l'affaire. C'était un grand gaillard maigre et farouche âgé d'une trentaine d'années. Trouvé porteur d'objets volés au convoi, il avoua avoir espionné pour le compte des Zemmours. Jugé incontinent et, condamné à mort, il fut passé par les armes séance tenante.
Le Petit Journal illustré du 28 Mai 1911
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L'' aéroplane du " Petit Journal" au Maroc
L'aéroplane du Petit Journal, dont nous donnions la photographie dans notre dernier numéro, en même temps que les portraits de notre collaborateur René Lebaut qui le monte, et de l'aviateur Bregi qui le conduit, a soulevé au Maroc les plus chaleureux enthousiasmes. A Casablanca, à Rabat, les troupes françaises ont accueilli le grand oiseau avec une immense joie patriotique.
« Quant aux Arabes, dit René Lebaut, c'est chez eux une véritable stupeur. Si maîtres d'eux qu'ils soient, ils ne peuvent dissimuler cette stupéfaction.
» - Quoi ! après avoir dominé sur terre et sur mer, voici que les Français s'emparent de l'air ! Sont-ce des diables ? Sont-ce des dieux ? »
Notre gravure représente le double monoplan-Bréguet évoluant dans le ciel aux environs de Rabat, et traduit de façon pittoresque les impressions ressenties à sa vue par les Arabes.
Ce sera l'honneur du Petit Journal d'avoir, en organisant ce raid audacieux, montré aux indigènes un nouvel aspect de la puissance de notre pays, et concouru ainsi à affermir dans leur esprit, le prestige de la France.
Le Petit Journal illustré du 1 Octobre 1911
« Quant aux Arabes, dit René Lebaut, c'est chez eux une véritable stupeur. Si maîtres d'eux qu'ils soient, ils ne peuvent dissimuler cette stupéfaction.
» - Quoi ! après avoir dominé sur terre et sur mer, voici que les Français s'emparent de l'air ! Sont-ce des diables ? Sont-ce des dieux ? »
Notre gravure représente le double monoplan-Bréguet évoluant dans le ciel aux environs de Rabat, et traduit de façon pittoresque les impressions ressenties à sa vue par les Arabes.
Ce sera l'honneur du Petit Journal d'avoir, en organisant ce raid audacieux, montré aux indigènes un nouvel aspect de la puissance de notre pays, et concouru ainsi à affermir dans leur esprit, le prestige de la France.
Le Petit Journal illustré du 1 Octobre 1911
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عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
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ASSASSINAT DE M. POUZET
Au Maroc
ASSASSINAT DE M.
POUZET
Il
se passe au Maroc des événements qui sont de moins en moins
supportables, et fatalement viendra le jour où l' Europe devra
intervenir à la place d' une autorité locale trop faible
ou trop décidée à ne rien voir, de façon à
n' avoir réprimer Un de nos compatriotes, M. Pouzet, désireux
d' explorer les côtes marocaines, avait acquis une embarcation de
pêche, d' allure on ne peut plus pacifique. Il y fit monter trois
hommes et cingla vers la partie qui s' étend entre le Rif et Melilla.
Ces parages sont peuplés surtout de pirates dont l' impunité
double la hardiesse. M. Pouzet, étant descendu un jour sur les
rochers de la côte ramasser coquillages, tomba tout à coup
mortellement frappé de deux balles.Deux torpilleurs, Balny
et Déroulède, ont été immédiatement
envoyés pour rechercher l' embarcation et les hommes qui la montaient.
Ce n' est pas suffisant ; Il serait à souhaiter que le gouvernement
français avisât à faire respecter ses nationaux, en
châtiant sévèrement ces descendants des fameux pirates
barbaresques dont nos marins, jadis, avaient délivré la
Méditerranée.
Le Petit Journal du 26 Avril 1901
عدل سابقا من قبل عبدالبارئ بوهالي في الأحد 19 يونيو 2016 - 0:58 عدل 2 مرات
عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
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تاريخ التسجيل : 23/08/2006
Les femmes françaises soignant les blessés au Maroc
Les femmes françaises soignant
les blessés au Maroc
Pendant que les « suffragettes »
manifestent bruyamment à Paris, d'autres femmes françaises,
plus modestement, font, au loin, besogne plus utile et plus généreuse.
Ce sont les infirmières volontaires qui soignent, au Maroc, nos
soldats malades et blessés.
Les lecteurs du Petit Journal savent combien est admirable
leur dévouement. Notre correspondant à Casablanca les
a montrées accomplissant leur oeuvre de consolation et de charité.
Depuis le mois de Septembre dernier, les dames de l'Union des Femmes
de France et de la Société de secours aux blessés
ont assumé cette tâche noble entre toutes.
Elles sont là-bas soixante Françaises qui ne songent pas
à faire de l'agitation électorale et se moquent bien de
la conquête du bulletin de vote. Elles sont femmes, vraiment femmes,
celles-là, par les plus belles qualités de l'âme
féminine, par l'abnégation, par la pitié.
Et quelle simplicité... A Lalla-Marnia, un jour, le général
Lyautey avait invité à déjeuner les infirmières
volontaires. Elles lui firent cette jolie réponse :
Mon général, nous ne sommes ici que des infirmières
comme les autres, et les infirmières ne peuvent pas déjeuner
chez un général.
Et pourtant, combien peu faciles à soigner, ces malades et ces
blessés qui leur sont confiés !... Spahis, turcos, légionnaires,
goumiers, tous gaillards indomptables au combat, mais rebelles aux potions
et aux prescriptions des médecins. Elles arrivent à les
convaincre par la patience, par la douceur ; elles les ont conquis.
Ils leur obéissent comme des enfants à leur mère...
Le 1e1 Janvier dernier, en offrant leurs voeux à ces gracieuses,
infirmières, des soldats leur disaient : « Vous êtes
nos petites mamans et vous remplacez notre famille. »
La marine et l'armée ont décerné à ces femmes
admirables les éloges les plus éloquents et les plus justifiés.
Le général Lyautey, récemment, disait à
Mme Pérouse, la présidente de l'Union des Femmes de France
: « Nous sommes pénétrés d'enthousiasme et
de gratitude. C'est. une noble et belle expérience, concluante,
et la cause des infirmières des sociétés d'assistance
militaire est désormais gagnée pour toujours... »
Et cette cause-là, cette cause généreuse et vraiment
féminine, est plus chère, à coup sur, à
toutes les femmes de coeur, que l'autre cause, la cause féministe
que quelques dames exaltées s'imaginent faire triompher en culbutant
les urnes électorales.
Le Petit Journal illustré
du 17 Mai 1908
عدل سابقا من قبل عبدالبارئ بوهالي في السبت 18 يونيو 2016 - 19:12 عدل 1 مرات
عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
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تاريخ التسجيل : 23/08/2006
Réception de M. Regnault et de l''ambassade française par le sultan Moulay-Hafid.
C'est dans le palais de Bouj-el-Oud, a Fez,
que le sultan Moulay-Hafid a reçu M. Regnault et l'ambassade
française.
Le ministre de France, en grande tenue, entouré du personnel
de l'ambassade et précédé de cavaliers du Maghzen
et de cavaliers de la légation, a traversé la ville pour
se rendre au palais.
Arrivé à la porte du palais et pour y pénétrer,
tout le monde a mis pied à terre, le sultan ayant seul le droit
d'y entrer à cheval.
La fanfare impériale a attaqué aussitôt la Marseillaise
avec un réel ensemble, tandis que le cortège défilait
entre les soldats que dirigent le commandant Mangin et le caïd
Ben-Saïd.
Sous un dais élevé au fond d'une des cours du palais,
Moulay-Hafid, assis sur un canapé bleu et or, entouré
de ses vizirs debout et pieds nus, attendait le ministre de France.
M. Regnault a prononcé un discours d'une parfaite tenue dans
lequel il a rappelé au sultan les raisons qui lui rendent l'aide
politique de la France plus précieuse que celle d'aucun autre
pays. Ce sont des « paroles d'amitié » que notre
ministre a portées a Moulay-Hafid, répondant au désir
que celui-ci avait exprimé de le recevoir.
Moulay-Hafid a répondu au ministre de France par un discours
serré et étudié. « Sachez, dit-il, que nous
avons le plus grand désir de voir se continuer les rapports étroits
d'amitié, conformément aux engagements impériaux
de nos prédécesseurs et aux droits communs basés
sur notre voisinage. » Cette formule résume a la fois le
but, le moyen et le principe de la politique franco-marocaine.
Moulay-Hafid a rappelé qu'il avait « demandé la
venue de M. Regnault ». Il l'a assuré de son « bienveillant
concours ». Il veut, a-t-il -déclaré, que «
la fin des difficultés ne laisse matière à aucun
commentaire » ; que l' « assistance mutuelle » soit
une « assistance complète ». Il estime que les résultats
qu'on en peut attendre sont « manifestes comme la lumière
du soleil ». Et dans une formule qui n'est pas simplement de courtoisie,
il souhaite à la France la plus grande gloire, la prospérité
et la paix ».
Le Petit Journal illustré
du 21 février 1909
عدل سابقا من قبل عبدالبارئ بوهالي في السبت 18 يونيو 2016 - 18:51 عدل 1 مرات
عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
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تاريخ التسجيل : 23/08/2006
AU COMBAT DE MELILLA
AU COMBAT DE MELILLA
Les Maures du Rif chargeant contre l'artillerie
espagnole.
L'Espagne possède dans la Méditerranée,
sur le littoral du Nord de l'Afrique, quatre positions isolées,
à une distance moyenne de cent kilomètres l'une de l'autre,
depuis le détroit de Gibraltar jusqu'à la rivière
Muluya, qui forme la limite de la province d'Oran, Ces postes sont édifiés
sur des rochers ou sur des isthmes arides. On les nomme Ceuta, Valez
de la Gomera, Alhucemas et Melilla. Ils sont gardés par de petites
garnisons et renferment chacun un établissement pénitentiaire
ou « préside ».
Or, autour de ces postes et sur les plateaux du Rif qui les dominent
vivent des tribus d'origine kabyle qui constituent pour l'Espagne un
voisinage des plus dangereux.
Entre ces Maures et les Espagnols, la différence des meurs et
des religions, et les rancunes nées du souvenir des vieilles
guerres ont contribué à entretenir des inimitiés
tenaces.
De temps à autre les Riffains font des incursions sur le territoire
des « présides » et l'Espagne est obligée
de les mettre à la raison.
La dernière guerre avait eu lieu il y a exactement cinquante
ans. Elle fut très meurtrière. Espérons que les
événements de ces derniers jours n'auront pas les mêmes
conséquences.
Cependant, les troupes espagnoles ont rencontré chez leurs adversaires
la même sauvagerie, la même férocité. Et la
gravure que nous publions, composée d'après des documents
les plus exacts, montrera à nos lecteurs avec quelle cruauté
fanatique ces Maures du Rif vont au combat.
Le Petit Journal illustré
du 15 Août 1909
عدل سابقا من قبل عبدالبارئ بوهالي في الأحد 19 يونيو 2016 - 15:22 عدل 1 مرات
عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
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تاريخ التسجيل : 23/08/2006
LE ROGUI PRISONNIER EST AMENE A FEZ EN CAGE COMME UNE BETE FEROCE
LE ROGUI PRISONNIER EST AMENÉ A FEZ EN CAGE
COMME UNE BÊTE FÉROCE
Voici comment un témoin raconte l'arrivée
à Fez du Rogui vaincu et prisonnier :
« A onze heures, le cortège est signalé. Voici venir
à pas lents, avec son tangage disgracieux, un chameau.» Le
« vaisseau du désert » porte une cargaison bizarre,
étrange...» C'est une cage de fer aux barreaux énormes.
Elle est fort basse. Un homme ne pourrait s'y tenir debout. Et, pourtant,
il y en a un, dans cette cage, solidement amarré... un homme qui
se tient accroupi... un homme à la Face brûlée par
le soleil, aux yeux brillants d'énergie, à la barbe drue
et noire. Et cet homme, qui ballotte avec un bruit de chaînes, cet
homme c'est le rogui, l'ennemi du sultan, l'invincible, enfin, capturé.
» Il est là, calme, froid, l'air indifférent, contemplant
avec une dignité méprisante cette multitude pouilleuse et
lâche, qui l'eût acclamé vainqueur, et le hue vaincu.
» Mais le cortège s'approche.
» De son lit de repos, le sultan contemple un instant son rival,
qui ne baisse point les yeux. D'une voix éteinte, il lui adresse
quelques paroles, où l'on sent la colère, puis il donne
un ordre bref. Un caïd fait un signe, des serviteurs s'approchent.
En un clin d'oeil, le chameau est agenouillé, les amarres sautent,
et la cage, soulevée par six hommes, pénètre à
l'intérieur du palais.
» Dans le trou d'ombre où elle s'enfonce, les barreaux lancent
un dernier éclair... puis, plus rien.
»Le rogui vaincu, est doublement captif. »
Le Petit Journal illustré
du 12 septembre 1909
عدل سابقا من قبل عبدالبارئ بوهالي في الأحد 19 يونيو 2016 - 16:49 عدل 2 مرات
عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
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تاريخ التسجيل : 23/08/2006
Le Rogui est exécuté par ordre du Sultan Moulay-Hafid
AU MAROC
Le Rogui est exécuté
par ordre du Sultan Moulay-Hafid
Moulay-Hafid a de singulières
façons de tenir compte des remontrances de l'Europe.
On sait que sur l'initiative de la France, le corps diplomatique avait
protesté contre les tortures infligées aux partisans du
Rogui, tortures dont nous avons dit ici toute l'horreur.
Le consul de France s'était donc rendu au palais du sultan pour
lui notifier la semonce de la diplomatie européenne. Moulay-Hafid
promit tout ce qu'on voulut, assura même que le Rogui serait épargné.
Et puis, dès que le consul de France fut parti, sa fureur sanguinaire
se ralluma, plus excitée encore par l'humiliation subie. Et devant
les femmes de son harem, dans la cour du palais, il fit incontinent fusiller
le Rogui.
Voilà donc le sultan que M. Jaurès nous montrait si volontiers
plein de douceur et de vertus quand il luttait contre Abd-ul-Aziz pour
s'emparer du trône. Moulay-Hafid, à en croire notre grand
prophète socialiste, n'avait pas d'instincts barbares. Ce serait
un bon sultan, un sultan humanitaire et civilisateur qui ferait entrer
le Maroc dans la voie du progrès.
Oui da !... va-t-en voir s'ils viennent Jean !...
Moulay-Hafid se manifeste comme le plus sanguinaire et le plus retors
des tyrans. Et tout ce qu'on peut dire de lui c'est qu'il fait cruellement
regretter le pauvre Abd-ul-Aziz.
Le Petit Journal illustré
du 3 Octobre 1909
عدل سابقا من قبل عبدالبارئ بوهالي في السبت 18 يونيو 2016 - 22:58 عدل 1 مرات
عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
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تاريخ التسجيل : 23/08/2006
LE BANDITISME A LA FRONTIÈRE MAROCAINE
LE BANDITISME A LA FRONTIÈRE
MAROCAINE
Une voiture de messageries attaquée par
des voleurs de grand chemin
Les désordres et l'état d'anarchie
qui règnent sur certains points du Maroc ont de dangereuses répercussions
sur notre frontière algérienne. Voici que les brigands de
grand chemin se livrent, à présent, à des attaques
à main armée sur nos routes d'Algérie.
Ces jours derniers, une voiture des messageries Tlemcen-Nemours, attelée
de trois bons trotteurs, quittait Tlemcen vers une heure de l'après-midi.
Elle était conduite par M. Canicio, directeur de messageries, accompagné
de sa femme et de M. Manuel Fillio, propriétaire de l'hôtel
de France, à Marnia.
La première partie du voyage, jusqu'au delà de Turenne,
s'accomplit sans encombre; mais à quelque kilomètres de
là, au 291e, vers quatre heures, sept ou huit indigènes,
que les voyageurs virent très distinctement à distance d'à
peu près deux cents mètres, tirèrent un premier coup
de feu qui brisa l'avant-bras gauche de M. Fillio, lequel, malgré
sa blessure, riposta à son tour.
M. Canicio cingla son attelage, qui dépassa vivement l'endroit
où s'étaient postés les brigands. Mais ceux-ci ouvrirent
alors sur eux un feu nourri et un projectile atteignit M. Canicio par
derrière, tandis que d'autres balles frappaient les chevaux de
droite et de gauche qui eurent néanmoins la forcé de continuer
leur route sur près d'un kilomètre, après quoi ils
s'abattirent.
MM. Canicio et Fillio, malgré leurs blessures, sautèrent
de voiture, accompagnés de Mme Canicio, qui par miracle n'avait
pas été atteinte, et se sauvèrent aussi rapidement
qu'ils le purent, dans des broussailles avoisinantes où ils se
cachèrent de leur mieux.
Pendant ce temps, les brigands fouillaient la voiture, espérant
y trouver 20 ou 30,000 franc, que M. Canicio emportait habituellement
pour le jour du marché. Puis ils s'emparaient du troisième
cheval, qui était indemne, et filaient vivement vers la frontière.
Quelques instants après une autre diligence des messageries Tlemcen-Nemours
arrivait.
On relevait des trace de sang sur la route et on retrouvait les trois
victimes à quelque cent mètres dans le ravin.
Un des postillons détela la diligence et s'en alla au galop prévenir
les autorités militaires de Marnia et les trois voyageurs furent
transportés à l'hôpital militaire. M. Canicio y expirait
la nuit même dans les bras de sa femme.
Quant à M.Fillio, il était blessé grièvement.
Aussitôt que la nouvelle de cet attentat lui est parvenue, le bureau
arabe a envoyé de nombreux cavaliers vers les tribus de la frontière,
pour faire arrêter les coupables s'ils tentaient de se sauve au
Maroc.
Le Petit Journal illustré
du 13 Novembre 1904
عدل سابقا من قبل عبدالبارئ بوهالي في السبت 18 يونيو 2016 - 22:54 عدل 1 مرات
عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
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La guerre civile au Maroc
La guerre civile au Maroc
Les événements qui se déroulent
en ce moment au Maroc ne doivent pas laisser les Français indifférents.
Sans être aussi inquiétante qu' il y a quelques jours, la
situation dans l' Afrique du Nord ne cesse d' être encore fort troublée.
Les troupes du jeune sultan Abd-el-Aziz (il n'a que vingt-deux ans) ont
été mises en déroute par les partisans du prophète
Bou-Hamara. Les villes de toute la région septentrionale de l'
empire ont été razziée, les villages pillés
et incendiés depuis le Riff jusqu'a Taza; un grand nombre d' hommes
ont péri. Dans ces sanglants événements il faut voir
encore une fois la main de l' Angleterre qui, par l' exagération
de ses appétits elle manque de tact de ses agents et de ses commerçants,
a exaspéré le peuple marocain. Le sentiment national est
révolté des agissements de ces étrangers. Inutile
d' ajouter qu 'à l' heure du danger, le sultant n'a plus trouvé
auprès de lui ces amis fidèles autant que désintéressés,
dont la présence lui a coûté si cher, et sur l' appui
desquels il croyait pouvoir compter. On a vu, non sans quelque scandale,
son confident, son favori, son conseiller intime, le correspondant d'
un grand journal anglais, s' éclipser avec la rapidité de
l' éclair, au premier symptôme de péril, prendre le
large avec cette prudence qui est la première partie de la valeur,
crever un cheval dans sa fuite précipitée, et ne s' arrêter,
hors d' haleine, épuisé, qu' après avoir mis quelque
soixante lieues entre l' insurrection et sa précieuse personne.
Abd-el-Aziz comptait sur l' intervention active et immédiate de
l' Angleterre en sa faveur: il n'a pas tardé à se convaincre
de son erreur. Il a fait preuve, en cette circonstance, d' une certaine
naïveté. Les puissances intéressées, au tout
premier rang desquelles figure naturellement la France, ont défini
avec promptitude et exactitude la situation et les obligations qu 'elle
leur impose. Elles ont reconnu et proclamé qu'en soi, et jusqu'au
nouvel ordre, les événements du Maroc ont le caractère
d' affaires internes: il s' agit, d' une guerre civile, d' une lutte de
prétendants: Il n' appartient à aucune tierce puissance
de s' immiscer, de s' ingérer spontanément et de son chef
dans de telles affaires. Par contre, il est du droit et du devoir des
états intéressés de veiller avec attention sur la
marche de la crise, afin de prendre en temps opportun toutes les mesures
nécessaires pour la préservation de leurs ressortissants,
maintien et la sauvegarde de leurs intérêts.
Le Petit Journal du 18
Janvier 1903
عدل سابقا من قبل عبدالبارئ بوهالي في السبت 18 يونيو 2016 - 23:33 عدل 1 مرات
عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
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