صفحات من تاريخ المغرب الحديث من خلال Le Petit journal illustré
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AU MAROC LES BENI BOU YAHI DEMANDENT L'AMAN
Nos soldats continuent avec succès l'oeuvre de conquête pacifique entreprise dans les régions de la Moulouya.
Une reconnaissance dirigée par le commandant Falbert a produit une forte impression sur les Beni Bou Yahi. C'est ainsi que deux fractions de cette tribu, les Oulad Salem et les Oulad Hannaoui, apprenant la présence du général Baumgarten qui s'était mis à la tête des troupes depuis le camp Berteaux jusqu'à Nekhila, lui ont envoyé, dans ce dernier poste, une délégation pour lui demander l'aman au sujet de la récente attaque du convoi.
Le Petit Journal illustré du 14 décembre 1913
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عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
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تاريخ التسجيل : 23/08/2006
SCENE DE MASSACRE A FEZ
La révolte de Fez fut une explosion inouïe de fureur sanguinaire..
Pour un motif futile, des soldats makhzen d'un tabor se mutinèrent injurièrent, frappèrent, puis tuèrent leurs agresseurs.
Ce fut comme un signal. Partout, aux premiers coups de feu, tous les soldats makhzen se ruèrent sur leurs officiers pour les massacrer. Huit tombèrent, puis les émeutièrs coururent vers la ville, poussèrent de grands cris, disant que le moment était venu de chasser tous les Européens, exhortant la population à les suivre.
Ils reçurent un accueil enthousiaste de la population qui, en grande partie, se joignit à eux, cependant que les femmes, ces horribles mégères qui ont pour coutume et pour mission de torturer les blessés, poussaient des « you-you » d'allégresse du haut des terrasses, excitant leurs maris et leurs frères à se joindre aux émeutiers. Ce fut alors, en ville, une effroyable chasse aux Européens.
Les askris, se portèrent au restaurant français, où ils savaient que quelques officiers prenaient pension, y brisèrent tout et tuèrent plusieurs personnes qui n'avaient pu réussir à prendre la fuite.
Les maisons que les askris savaient habitées par des officiers furent assiégées et plusieurs de ces derniers furent tués, horriblement mutilés, décapités, et leurs têtes, masses sanglantes et informes, couvertes de boue, furent promenées triomphalement dans les rues au bout de piques et saluées de grande cris de joie par les femmes.
Mais la scène la plus atroce fut celle qui se déroula dans la maison où habitaient quatre des employés de la T. S. F.
Attaqués par les Marocains, ces employés se réfugièrent dans la chambre supérieure, qu'ils barricadèrent.
Tout l'après-midi, par l'embrasure de la fenêtre, ils tirèrent, tuant quinze assaillants, dont les corps furent retrouvés, mais tous finirent par être grièvement blessés.
A bout de moyens, les askris grimpèrent sur le toit ; ils y firent un trou, par lequel ils versèrent dans la chambre des bidons de pétrole enflammé.
Ils pénétrèrent par ce trou dans la maison. Troie des employés furent mortellement atteints. On croit que le dernier Rebout les acheva à coups de revolver et tenta de se tuer lui-même pour ne pas tomber vivant aux mains des Marocains. Toujours est-il qu'il fut laissé pour mort par les pillards. Les troupes de secours le transportèrent à l'hôpital, où il survécut quelquhttp://cent.ans.free.fr/demande/pj92219071908abes heures seulement à ses blessures.
Le Petit Journal illustré du 5 Mai 1912
Pour un motif futile, des soldats makhzen d'un tabor se mutinèrent injurièrent, frappèrent, puis tuèrent leurs agresseurs.
Ce fut comme un signal. Partout, aux premiers coups de feu, tous les soldats makhzen se ruèrent sur leurs officiers pour les massacrer. Huit tombèrent, puis les émeutièrs coururent vers la ville, poussèrent de grands cris, disant que le moment était venu de chasser tous les Européens, exhortant la population à les suivre.
Ils reçurent un accueil enthousiaste de la population qui, en grande partie, se joignit à eux, cependant que les femmes, ces horribles mégères qui ont pour coutume et pour mission de torturer les blessés, poussaient des « you-you » d'allégresse du haut des terrasses, excitant leurs maris et leurs frères à se joindre aux émeutiers. Ce fut alors, en ville, une effroyable chasse aux Européens.
Les askris, se portèrent au restaurant français, où ils savaient que quelques officiers prenaient pension, y brisèrent tout et tuèrent plusieurs personnes qui n'avaient pu réussir à prendre la fuite.
Les maisons que les askris savaient habitées par des officiers furent assiégées et plusieurs de ces derniers furent tués, horriblement mutilés, décapités, et leurs têtes, masses sanglantes et informes, couvertes de boue, furent promenées triomphalement dans les rues au bout de piques et saluées de grande cris de joie par les femmes.
Mais la scène la plus atroce fut celle qui se déroula dans la maison où habitaient quatre des employés de la T. S. F.
Attaqués par les Marocains, ces employés se réfugièrent dans la chambre supérieure, qu'ils barricadèrent.
Tout l'après-midi, par l'embrasure de la fenêtre, ils tirèrent, tuant quinze assaillants, dont les corps furent retrouvés, mais tous finirent par être grièvement blessés.
A bout de moyens, les askris grimpèrent sur le toit ; ils y firent un trou, par lequel ils versèrent dans la chambre des bidons de pétrole enflammé.
Ils pénétrèrent par ce trou dans la maison. Troie des employés furent mortellement atteints. On croit que le dernier Rebout les acheva à coups de revolver et tenta de se tuer lui-même pour ne pas tomber vivant aux mains des Marocains. Toujours est-il qu'il fut laissé pour mort par les pillards. Les troupes de secours le transportèrent à l'hôpital, où il survécut quelquhttp://cent.ans.free.fr/demande/pj92219071908abes heures seulement à ses blessures.
Le Petit Journal illustré du 5 Mai 1912
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عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
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LE GUET-APENS DE L'ADRAR
Un détachement français assailli par les Maures, à Tidj-Kadja. - Deux officiers et deux sous-officiers tués.
C'est dans cette mystérieuse, Mauritanie, où, l'an dernier, fut assassiné M. Coppolani, commissaire du gouvernement français, que s'est produite l'agression représentée dans notre gravure.
Cette agression doit être considérée comme une manifestation de la propagande anti-française qui s'étend, en ce moment, par tout le Maroc et jusqu'aux territoires de l'extrême Sud.
L'affaire s'est passée devant notre poste de Tidj-Kadja, ancienne capitale du Tagaut, qui est le plus extrême de nos établissements de la Mauritanie, confinant presque au Sud marocain.
Fait notable, c'est au même point que, le 12 Mai 1905, M. Coppolani fut assassiné par un groupe de Maures dissidents.
On a tout lieu de croire que ce sont les mêmes individus qui se sont rendus coupables de ces deux guet-apens.
Les Maures étaient plus de cinq cents, armés de fusils, lorsqu'ils assaillirent une reconnaissance, composée de tirailleurs sénégalais, commandée par des officiers et des sous-officiers français.
Le combat fut acharné de part et d'autre. Finalement, les assaillants furent mis en déroute et s'enfuirent, laissant sur le terrain cent cinquante morts, parmi lesquels trois chefs et cinq fils d'un autre chef.
Malheureusement, nos pertes furent graves : deux officiers, les lieutenants Andrieux et Deauville de Frayssus, deux sous-officiers et seize miliciens tombèrent sous les balles ennemies.
A la nouvelle de ces déplorables événements, le ministre des Colonies a chargé M. Roume, gouverneur général de l'Afrique occidentale, de prendre de sérieuses mesures pour enlever aux indigènes soulevés toute idée de recommencer leurs attaques ; les postes de Mauritanie seront renforcés et les Arabes fanatisés refoulés loin de nos possessions.
Il est bon de dire que le poste de Tidj-Kadja, si éprouvé qu'il ait été, n'a pas été enlevé, que nos troupes n'y sont point cernées par un ennemi menaçant, puisqu'elles peuvent expédier des dépêches et donner des renseignements sur leur situation ; elles ont ainsi pu faire savoir au gouverneur par intérim qu'elles ne manquent ni de vivres ni de munitions. Le capitaine Tissot, qui commande le poste, a, du reste, fait connaître qu'il était en état de résister à une attaque éventuelle.
Le Petit Journal illustré du 18 Novembre 1906
C'est dans cette mystérieuse, Mauritanie, où, l'an dernier, fut assassiné M. Coppolani, commissaire du gouvernement français, que s'est produite l'agression représentée dans notre gravure.
Cette agression doit être considérée comme une manifestation de la propagande anti-française qui s'étend, en ce moment, par tout le Maroc et jusqu'aux territoires de l'extrême Sud.
L'affaire s'est passée devant notre poste de Tidj-Kadja, ancienne capitale du Tagaut, qui est le plus extrême de nos établissements de la Mauritanie, confinant presque au Sud marocain.
Fait notable, c'est au même point que, le 12 Mai 1905, M. Coppolani fut assassiné par un groupe de Maures dissidents.
On a tout lieu de croire que ce sont les mêmes individus qui se sont rendus coupables de ces deux guet-apens.
Les Maures étaient plus de cinq cents, armés de fusils, lorsqu'ils assaillirent une reconnaissance, composée de tirailleurs sénégalais, commandée par des officiers et des sous-officiers français.
Le combat fut acharné de part et d'autre. Finalement, les assaillants furent mis en déroute et s'enfuirent, laissant sur le terrain cent cinquante morts, parmi lesquels trois chefs et cinq fils d'un autre chef.
Malheureusement, nos pertes furent graves : deux officiers, les lieutenants Andrieux et Deauville de Frayssus, deux sous-officiers et seize miliciens tombèrent sous les balles ennemies.
A la nouvelle de ces déplorables événements, le ministre des Colonies a chargé M. Roume, gouverneur général de l'Afrique occidentale, de prendre de sérieuses mesures pour enlever aux indigènes soulevés toute idée de recommencer leurs attaques ; les postes de Mauritanie seront renforcés et les Arabes fanatisés refoulés loin de nos possessions.
Il est bon de dire que le poste de Tidj-Kadja, si éprouvé qu'il ait été, n'a pas été enlevé, que nos troupes n'y sont point cernées par un ennemi menaçant, puisqu'elles peuvent expédier des dépêches et donner des renseignements sur leur situation ; elles ont ainsi pu faire savoir au gouverneur par intérim qu'elles ne manquent ni de vivres ni de munitions. Le capitaine Tissot, qui commande le poste, a, du reste, fait connaître qu'il était en état de résister à une attaque éventuelle.
Le Petit Journal illustré du 18 Novembre 1906
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عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
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L' abdication de Moulay-Hafid
Moulay-Hafid a abdiqué. On sait qu'il avait quitté Fez avec la ferme intention de n'y plus rentrer en souverain. La raison qu'il donne est une raison de santé ; Moulay-Hafid a mal à l'estomac ; et son intention est de venir se soigner en France.
Mais on sait qu'avant de venir chez nous, il avait manifesté l'intention de faire, un pèlerinage à La Mecque. Il méditait même le projet de dater son abdication de la ville sainte. Elle eût revêtu ainsi un caractère de protestation contre notre occupation.
Le général Lyautey n'a pas permis que cette petite manoeuvre s'effectuât. Moulay-Hafid s'en va sans manifestation.
Le résident général saura, à coup sûr, exiger de son successeur une collaboration plus effective et plus franche que celle que lui donna Moulay-Hafid.
Ajoutons que le sultan recevra une pension de 400.000 francs. Il aura de quoi soigner sa dyspepsie et sa neurasthénie tandis que se poursuivra dans son pays la réalisation de notre oeuvre de protectorat sous l'énergique direction du général Lyautey.
Le Petit Journal illustré du 25 août 1912
عدل سابقا من قبل عبدالبارئ بوهالي في السبت 18 يونيو 2016 - 23:25 عدل 1 مرات
عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
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تاريخ التسجيل : 23/08/2006
نداء الى حمل السلاح من طرف انصار احمد الهيبة بجنوب المغرب
L'appel aux armes des partisans de Hibba
L'abdication de Moulay-Hafid et la proclamation de son frère Moulay-Youssef comme sultan, a été, comme on s'y attendait le signal d'une agitation nouvelle dans le Sud du Maroc et jusqu'à Merrakech.
L'inspirateur de ce mouvement est le prétendant qu'on appelle le sultan du Sud, Hibba, fils de Ma-el-Aïnin.
Ce Ma-el-Aïnin était un cheikh fameux qui, il y a une quinzaine d'années agita profondément la Mauritanie jusqu'à Tombouctou et tout le Sud du Maroc. Il avait fondé plusieurs ordres religieux fédérés sous sa haute obéissance et il parcourait le pays, constamment entouré d'une troupe de Maures farouches qu'on appelait les « Hommes Bleus ».
Ce nom avait été donné aux adeptes de Ma-el-Aïnin parce qu'ils se distinguaient de leurs confrères et compatriotes par un vêtement en cotonnade bleue dont la couleur déteignait. Et, comme ces affiliés avaient fait voeu, vraisemblablement, de ne jamais se laver, leur peau elle-même était devenue bleue.
Ma-el-Aïnin n'était d'ailleurs pas un agitateur ordinaire. C'était un savant renommé en toutes sciences musulmanes. Il avait écrit une cinquantaine d'ouvrages de jurisprudence, de théologie, d'astronomie, d'astrologie, de grammaire et de poésie.
Grâce à sa réputation de lettré et de savant, il avait pris une influence considérable sur l'esprit de Moulay-el-Hassan, le sultan, père d'Abd-el-Aziz, de Moulay-Hafid et du sultan actuel Moulay-Youssef.
Moulay-el-Hassan l'avait autorisé à lever des contributions dans les villes à son passage, et Abd-el-Aziz lui avait continué cette faveur. Lorsqu'en 1907, il vint à Mogador, entouré de ses terribles « Hommes Bleus », les habitants versèrent entre ses mains des contributions qui ne furent pas évaluées à moins de 150.000 francs.
Ma-el-Aïnin avait réussi à persuader les populations de la Mauritanie et du Sud Marocain qu'il était l'inspiré d'Allah, qu'il portait en lui la baraka, la bénédiction de Dieu, et qu'il pouvait communiquer cette inspiration et cette bénédiction autour de lui et procurer ainsi aux hommes de son choix l'initiation, l'amitié intime avec Allah.
Il avait acquis de ce fait une autorité considérable sur ces peuplades fanatiques. Même les brigands du désert le respectaient et redoutaient son pouvoir religieux.
Un indigène algérien a raconté à ce propos ce qui suit, dans le « Bulletin de la Société de géographie d'Alger » :
« Cet homme avait pris part à un rezzou qui poussa jusqu'au voisinage d'une résidence de Ma-el-Aïnin, et qui s'empara de 300 chamelles accompagnées de leur chamelon.. Le soir de cette prise magnifique, deux envoyés du cheikh vinrent dire aux ravisseur qu'ils feraient ce qu'ils voudraient, mais qu'en vertu de la malédiction du Saint Homme, s'ils emmenaient le troupeau, pas un d'eux ne reverrait ses enfants, pas un d'eux ne rentrerait chez lui. Les voleurs rendirent les chamelles.
Ils s'emparèrent, quelques jours après, d'une caravane. Les mêmes émissaires vinrent les prévenir que dix-neuf charges de chameaux appartenaient à Ma-el-Aïnin. Ils restituèrent les dix-neuf charges, sans discussion. »
On peut, par ces traits, juger de l'influence d'un tel homme sur l'esprit des populations musulmanes.
Or, le fils de Ma-el-Aïnin, El-Hibba, celui qu'on appelle le Sultan du Sud, et qui agite en ce moment la région de Merrakech, aurait, paraît-il, hérité de l'influence de son père. Lui aussi passe pour avoir la baraka, lui aussi se dit l'envoyé de Dieu.
On conçoit par là tout ce que le général Lyautey et ses collaborateurs auront à vaincre de difficultés pour pacifier ces régions du Sud marocain.
L'abdication de Moulay-Hafid et la proclamation de son frère Moulay-Youssef comme sultan, a été, comme on s'y attendait le signal d'une agitation nouvelle dans le Sud du Maroc et jusqu'à Merrakech.
L'inspirateur de ce mouvement est le prétendant qu'on appelle le sultan du Sud, Hibba, fils de Ma-el-Aïnin.
Ce Ma-el-Aïnin était un cheikh fameux qui, il y a une quinzaine d'années agita profondément la Mauritanie jusqu'à Tombouctou et tout le Sud du Maroc. Il avait fondé plusieurs ordres religieux fédérés sous sa haute obéissance et il parcourait le pays, constamment entouré d'une troupe de Maures farouches qu'on appelait les « Hommes Bleus ».
Ce nom avait été donné aux adeptes de Ma-el-Aïnin parce qu'ils se distinguaient de leurs confrères et compatriotes par un vêtement en cotonnade bleue dont la couleur déteignait. Et, comme ces affiliés avaient fait voeu, vraisemblablement, de ne jamais se laver, leur peau elle-même était devenue bleue.
Ma-el-Aïnin n'était d'ailleurs pas un agitateur ordinaire. C'était un savant renommé en toutes sciences musulmanes. Il avait écrit une cinquantaine d'ouvrages de jurisprudence, de théologie, d'astronomie, d'astrologie, de grammaire et de poésie.
Grâce à sa réputation de lettré et de savant, il avait pris une influence considérable sur l'esprit de Moulay-el-Hassan, le sultan, père d'Abd-el-Aziz, de Moulay-Hafid et du sultan actuel Moulay-Youssef.
Moulay-el-Hassan l'avait autorisé à lever des contributions dans les villes à son passage, et Abd-el-Aziz lui avait continué cette faveur. Lorsqu'en 1907, il vint à Mogador, entouré de ses terribles « Hommes Bleus », les habitants versèrent entre ses mains des contributions qui ne furent pas évaluées à moins de 150.000 francs.
Ma-el-Aïnin avait réussi à persuader les populations de la Mauritanie et du Sud Marocain qu'il était l'inspiré d'Allah, qu'il portait en lui la baraka, la bénédiction de Dieu, et qu'il pouvait communiquer cette inspiration et cette bénédiction autour de lui et procurer ainsi aux hommes de son choix l'initiation, l'amitié intime avec Allah.
Il avait acquis de ce fait une autorité considérable sur ces peuplades fanatiques. Même les brigands du désert le respectaient et redoutaient son pouvoir religieux.
Un indigène algérien a raconté à ce propos ce qui suit, dans le « Bulletin de la Société de géographie d'Alger » :
« Cet homme avait pris part à un rezzou qui poussa jusqu'au voisinage d'une résidence de Ma-el-Aïnin, et qui s'empara de 300 chamelles accompagnées de leur chamelon.. Le soir de cette prise magnifique, deux envoyés du cheikh vinrent dire aux ravisseur qu'ils feraient ce qu'ils voudraient, mais qu'en vertu de la malédiction du Saint Homme, s'ils emmenaient le troupeau, pas un d'eux ne reverrait ses enfants, pas un d'eux ne rentrerait chez lui. Les voleurs rendirent les chamelles.
Ils s'emparèrent, quelques jours après, d'une caravane. Les mêmes émissaires vinrent les prévenir que dix-neuf charges de chameaux appartenaient à Ma-el-Aïnin. Ils restituèrent les dix-neuf charges, sans discussion. »
On peut, par ces traits, juger de l'influence d'un tel homme sur l'esprit des populations musulmanes.
Or, le fils de Ma-el-Aïnin, El-Hibba, celui qu'on appelle le Sultan du Sud, et qui agite en ce moment la région de Merrakech, aurait, paraît-il, hérité de l'influence de son père. Lui aussi passe pour avoir la baraka, lui aussi se dit l'envoyé de Dieu.
On conçoit par là tout ce que le général Lyautey et ses collaborateurs auront à vaincre de difficultés pour pacifier ces régions du Sud marocain.
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عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
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Le départ des chasseurs alpins pour le Maroc
Le départ des chasseurs alpins pour le Maroc
Le départ pour le Maroc du 7e bataillon de chasseurs alpins, à bord de la Chaouïa, a donné lieu à une magnifique manifestation d'enthousiasme patriotique à laquelle plus de cent mille personnes ont pris part. La foule, en effet, avait littéralement encombré les quais de la Joliette et l'esplanade de la grande jetée, qui se profile du phare Sainte-Marie au cap Pinède, sur une longueur de sept kilomètres.
Un à un, les alpins sont montés à bord, tandis qu'une cérémonie touchante se déroulait sur le quai. Une délégation d'anciens alpins était venue apporter une gerbe de fleurs au commandant Neltner.
Celui-ci reçut avec émotion cet hommage des anciens à leurs cadets.
Je suis très touché de votre attention, Messieurs, leur dit-il, mais vraiment j'aurais désiré recevoir ces fleurs à notre retour, car j'espère que le 7e bataillon reviendra couvert de lauriers.
Les manoeuvres de l'appareillage furent ensuite effectuées, au milieu d'une indicible émotion, et c'est aux accents de la Marseillaise que le grand paquebot Chaouïa démarra et s'éloigna, salué par les cris enthousiastes de : « Vive l'armée ! Vivent les alpins ! » poussés par la foule.
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عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
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الكولونيل مانجان في مراكش Le Colonel Mangin à Marrakech
La délivrance des Français prisonniers
Ce fut une marche superbe que celle du colonel Mangin sur Marrakech. On sait que depuis quelque temps cette ville était aux mains du prétendant El Heiba et de ses « hommes bleus ». El Heiba tenait prisonniers dans la ville plusieurs de nos compatriotes sur le sort desquels on était justement inquiet.
Or, le prétendant ne tarda pas à se rendre, dans la ville, profondément impopulaire, par son incapacité administrative et par les excès de ses gens.
Quelques grands caïds et autres hauts personnages indigènes firent alors pressentir le général Lyautey, lui promettant de préparer la population à bien accueillir nos troupes, et lui assurant qu'ils veilleraient à la sécurité des Français prisonniers d'El Heiba.
Celui-ci avait mis à leur délivrance des conditions inacceptables, telle que celle de le reconnaître sultan du sud. Comme d'autre part les fanatiques pouvaient provoquer à Marrakech, un soulèvement général qui mettrait en péril la vie de nos compatriotes, le général Lyautey estima que l'heure était venue de marcher sur la capitale du sud.
Le colonel Mangin partit avec ses six bataillons, deux batteries et demie, trois escadrons et ses goums. Cela fit dans le Haouz un déploiement de forces imposant qui ne put pas manquer d'impressionner les populations.
Quand les Français entrèrent à Marrakech, ils constatèrent qu'El Heiba avait fui avec ses partisans. Les neuf Français prisonniers avaient été déjà délivrés par le caïd El Glaouï.
Ce sont MM. Maigret, consul de France ; Monge, chancelier du consulat ; le commandant Verlet-Hanus, le médecin-major Guichard, le lieutenant Haring, commandant le tabor de police ; le lieutenant algérien Kouadi, le maréchal des logis Fiori et deux autres sous-officiers du tabor.
Le Petit Journal illustré du 22 septembre 1912
Ce fut une marche superbe que celle du colonel Mangin sur Marrakech. On sait que depuis quelque temps cette ville était aux mains du prétendant El Heiba et de ses « hommes bleus ». El Heiba tenait prisonniers dans la ville plusieurs de nos compatriotes sur le sort desquels on était justement inquiet.
Or, le prétendant ne tarda pas à se rendre, dans la ville, profondément impopulaire, par son incapacité administrative et par les excès de ses gens.
Quelques grands caïds et autres hauts personnages indigènes firent alors pressentir le général Lyautey, lui promettant de préparer la population à bien accueillir nos troupes, et lui assurant qu'ils veilleraient à la sécurité des Français prisonniers d'El Heiba.
Celui-ci avait mis à leur délivrance des conditions inacceptables, telle que celle de le reconnaître sultan du sud. Comme d'autre part les fanatiques pouvaient provoquer à Marrakech, un soulèvement général qui mettrait en péril la vie de nos compatriotes, le général Lyautey estima que l'heure était venue de marcher sur la capitale du sud.
Le colonel Mangin partit avec ses six bataillons, deux batteries et demie, trois escadrons et ses goums. Cela fit dans le Haouz un déploiement de forces imposant qui ne put pas manquer d'impressionner les populations.
Quand les Français entrèrent à Marrakech, ils constatèrent qu'El Heiba avait fui avec ses partisans. Les neuf Français prisonniers avaient été déjà délivrés par le caïd El Glaouï.
Ce sont MM. Maigret, consul de France ; Monge, chancelier du consulat ; le commandant Verlet-Hanus, le médecin-major Guichard, le lieutenant Haring, commandant le tabor de police ; le lieutenant algérien Kouadi, le maréchal des logis Fiori et deux autres sous-officiers du tabor.
Le Petit Journal illustré du 22 septembre 1912
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A Marrakech: Le caïd El Glaoui et son frère..
Le caid El Glaoui et son frère reçoivent la croix de la Légion d'honneur des mains du général Lyautey.
Le caïd El Hadj-Tami-Glaoui et son frère, grâce auxquels furent sauvés les Français de Marrakech, prisonniers du partisan El Hiba, viennent de recevoir la récompense de leur courage, de leur énergie et de leur fidélité à la France.
El Glaoui, qui depuis l'occupation de Marrakech par les troupes françaises, a été nommé pacha de la ville, fut récemment informé par le général Lyautey que le gouvernement avait décidés de le décorer et de décorer son frère, de la Légion d'honneur.
- Comment, lui demanda le général, voulez-vous recevoir la croix ? Publiquement, sur le front des troupes, au simplement ici, dans votre palais ?
- Je suis ton soldat, répondit fièrement El Glaoui. Je demande que tu me décores comme tu décores tes soldats.
Et c'est, devant les troupes assemblées que l'insigne de l'honneur fut remis aux deux nobles Marocains, amis de la: France.
Le Petit Journal illustré du 27 octobre 1912
Le caïd El Hadj-Tami-Glaoui et son frère, grâce auxquels furent sauvés les Français de Marrakech, prisonniers du partisan El Hiba, viennent de recevoir la récompense de leur courage, de leur énergie et de leur fidélité à la France.
El Glaoui, qui depuis l'occupation de Marrakech par les troupes françaises, a été nommé pacha de la ville, fut récemment informé par le général Lyautey que le gouvernement avait décidés de le décorer et de décorer son frère, de la Légion d'honneur.
- Comment, lui demanda le général, voulez-vous recevoir la croix ? Publiquement, sur le front des troupes, au simplement ici, dans votre palais ?
- Je suis ton soldat, répondit fièrement El Glaoui. Je demande que tu me décores comme tu décores tes soldats.
Et c'est, devant les troupes assemblées que l'insigne de l'honneur fut remis aux deux nobles Marocains, amis de la: France.
Le Petit Journal illustré du 27 octobre 1912
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Graves événements dans le Sud-Oranais CONVOI FRANCAIS ATTAQUE PAR DES MAROCAINS
Les événements tragiques qui viennent de se dérouler sur notre territoire Sud-Oranais, où quatre officiers, cinq sous-officiers et soldats ont été blessés, et vingt-quatre soldats français et de la légion étrangère ont trouvé la mort en luttant contre une bande d' insaisissables pillards pillards marocains, sont bien faits pour émouvoir l' Opinion publique et lui inspirer de vivres craintes pour l' avenir de la domination française dans ces régions sans cesse troublées. C' est près de l' oasis de Figuig, à Ksar-el-Azouz, que l' attaque a eu lieu. Les Oulad-Djerir étaient à peu près 200, sérieusement approvisionnés, armés de fusils Remington et très bien dressés au combat. La lutte dura, acharnée, sous un soleil de plomb, de onze heures du matin à six heures du soir. La petite troupe française, isolée au milieu du désert aride, fut tout de suite entourée, et bientôt, privée de ses chefs tombés au premier rang, elle manqua de munitions. Il fallut alors se battre corps à corps. Les chameaux du convoi, les caisses de fusils et d' approvisionnement furent pris et repris finalement, emportés par les pillards. La nouvelle de l' échec subi par nos troupes à Ksar-el-Azouz ( précédé du drame sanglant, trop vite oublié, de Haïn-el-Bayri, près de Duveyrier, et suivi, à quelque jours, d' un second drame à la gare de Beni-Ounif) a retenti très douloureusement dans le coeur du pays et particulièrement dans le coeur de tout Africain ; jamais encore, en effet, des des indigènes aussi peu nombreux n' étaient restés maîtres du champ de bataille et n' avaient pu emporter leur butin après une lutte contre une unité organisée de troupes françaises- quelque faible que fût son effectif. Il a dû se produire, dit fort justement un de nos confrères, quelque chose d' anormal que l' autorité militaire tirera au clair, puisque, après l' épuisement des munitions (120 cartouches par homme) , le ralliement n' a pas pu se faire, et que le lieutenant Ruffier et les autres blessés échappés au massacre sont rentrés pendant la nuit, épuisés, mourants de soif, au Ksar-el-Azouz, un par un, c' est-à-dire en débandade.Nous n' insisterons pas davantage sur ce points qui relève de la conduite des troupes en pays arabe ; mais nous sommes vraiment en droit de nous demander si tout a été en ce qui concerne l' organisation militaire de la région pour prévenir ou tout au moins pour rendre moins fréquentes et moins dangereuses pour nos postes les incursions des tribus indépendantes de la Saoura et de l' Oued-Guir. La situation est grave, car (il ne faut pas se faire d' illusion à cet égard) l' échec subi par nos troupes aura un très fâcheux retentissement dans tout le pays musulman : il excitera le fanatisme religieux, dans cet ancien centre de l' insurrection algérienne ; il réveillera les passions inassouvies, les haines mal cachées, mal refroidies. Une dépêche de Melilla au Herald n' annonçait pas, ces jours derniers, qu' une grande effervescence et qu' une grande inquiétude régnaient parmi toutes les tribus kabyles de Béni-Sicar et des Mazuya; qu' ils se préparaient ouvertement à la guerre sainte contre les roumis et qu' ils réunissaient leurs forces à Amrani ! L' Etat actuel ne peut durer, chacun le sent; et chacun reconnaît aussi qu' on ne peut remédier à la situation actuelle par une entente avec le sultan du Maroc. Celui-ci, en effet, a d' autre soucis en tête; pour le moment, que celui d' imposer son autorité à des gens qui l' ont jamais reconnue.Tous les journaux français (même ceux qui vont d' ordinaire chercher leur inspirations dans les bureaux du quai d' Orsay) sont d' accord sur le but à poursuivre, sur le seul moyen pratique d' imposer la paix à nos farouches et indisciplinés voisins : il faut qu' une forte garnison française occupe l' oasis de Figuig. Seul cet acte peut ramener le calme dans ces régions troublées et relever notre prestige entamé aux yeux de ces races guerrières et fanatiques. Autrement nos postes et nos convois de ravitaillement auront périodiquement à répondre à des attaques du genre de celles de Ksar-el-Azouz, et probablement même à de plus importantes et de plus dangereuses. Allons-nous montrer enfin un peu d' énergie, de décision? M. Delcassé négocie, paraît-il. Si pareille aventure était arrivée aux Anglais, ils n' y auraient pas mis tant de façons !
Le Petit Journal du 19 Avril 1903
Le Petit Journal du 19 Avril 1903
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COMMENT, AU MAROC, ON CHATIE UN " CHAROGNARD "
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AU MAROC, UN CAMION EST ATTAQUE PAR UN SERPENT
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La pénétration Française dans le Sahara
LA PENÉTRATION FRANÇAISE
DANS LE SAHARA
L'arrivée des méharistes
dans une oasis
Le Sahara n'est plus, aujourd'hui, le terrible coupe-gorge de naguère.
Grâce à l'intelligente activité, au courage et au
dévouement de nos officiers d'Afrique et de nos soldats, la France
est désormais en état de faire régner le bon ordre
sur l'immense territoire qui sépare l'Afrique du Nord du Soudan.
Quand la série de nos conventions avec l'Angleterre eut placé
officiellement les trois cinquièmes du Sahara sous notre dépendance,
la tâche de l'explorer et de le pacifier paraissait immense et hors
de toute proportion avec les bénéfices qu'on en pouvait
tirer. En réalité, elle se sera accomplie sans bruit, sans
difficulté et l'on pourrait dire presque sans frais.
D'une part, on s'était exagéré les difficultés
physiques du pays et les forces des Touareg, et, d'autre part, nous avons
trouvé dans nos compagnies de soldats montés sur chameaux
coureurs, dans nos compagnies méharistes, un instrument merveilleusement
approprié à la besogne.
Les premières compagnies méharistes furent constituées
dans les oasis du Touat, et le nom du commandant Laperrine, qui est aujourd'hui
colonel et les commande toujours, restera inséparable de leur création.
Dès leur première campagne, elles obtinrent la soumission
des Touareg Hoggar.
Depuis lors, une compagnie s'est formée au Zinder, et une autre,
enfin, à Tombouctou. Le superbe raid accompli récemment,
par un détachement de cette compagnie, sous les ordres du capitaine
Cauvin, à l'oasis de Taoudeni, a eu, en France, un légitime
retentissement.
Nous avons donc, aujourd'hui, deux compagnies méharistes au Touat,
une au Zinder, une à Tombouctou. Et c'est assez pour assurer la
tranquillité du désert.
Les expéditions pacifiques de leurs détachements démontrent
aux Arabes nomades, l'agilité, l'endurance, la mobilité
extraordinaire de nos méharistes.
Par eux la sécurité est presque complètement garantie
aux caravanes qui s'engagent dans ces immenses espaces; la vie commerciale
renaît et prend un nouvel essor, dans ces régions ingrates,
jadis désolées par les bandes de pillards ; et le prestige
de nos armes est définitivement assuré vis-à-vis
des Touareg et des peuplades naguère encore si turbulentes du désert
français.
Le Petit Journal illustré
du 5 Août 1906
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Graves événements dans le Sud-Oranais
CONVOI FRANCAIS ATTAQUE PAR DES MAROCAINS
Les événements tragiques qui viennent de se dérouler sur notre territoire Sud-Oranais, où quatre officiers, cinq sous-officiers et soldats ont été blessés, et vingt-quatre soldats français et de la légion étrangère ont trouvé la mort en luttant contre une bande d' insaisissables pillards pillards marocains, sont bien faits pour émouvoir l' Opinion publique et lui inspirer de vivres craintes pour l' avenir de la domination française dans ces régions sans cesse troublées. C' est près de l' oasis de Figuig, à Ksar-el-Azouz, que l' attaque a eu lieu. Les Oulad-Djerir étaient à peu près 200, sérieusement approvisionnés, armés de fusils Remington et très bien dressés au combat. La lutte dura, acharnée, sous un soleil de plomb, de onze heures du matin à six heures du soir. La petite troupe française, isolée au milieu du désert aride, fut tout de suite entourée, et bientôt, privée de ses chefs tombés au premier rang, elle manqua de munitions. Il fallut alors se battre corps à corps. Les chameaux du convoi, les caisses de fusils et d' approvisionnement furent pris et repris finalement, emportés par les pillards. La nouvelle de l' échec subi par nos troupes à Ksar-el-Azouz ( précédé du drame sanglant, trop vite oublié, de Haïn-el-Bayri, près de Duveyrier, et suivi, à quelque jours, d' un second drame à la gare de Beni-Ounif) a retenti très douloureusement dans le coeur du pays et particulièrement dans le coeur de tout Africain ; jamais encore, en effet, des des indigènes aussi peu nombreux n' étaient restés maîtres du champ de bataille et n' avaient pu emporter leur butin après une lutte contre une unité organisée de troupes françaises- quelque faible que fût son effectif. Il a dû se produire, dit fort justement un de nos confrères, quelque chose d' anormal que l' autorité militaire tirera au clair, puisque, après l' épuisement des munitions (120 cartouches par homme) , le ralliement n' a pas pu se faire, et que le lieutenant Ruffier et les autres blessés échappés au massacre sont rentrés pendant la nuit, épuisés, mourants de soif, au Ksar-el-Azouz, un par un, c' est-à-dire en débandade.Nous n' insisterons pas davantage sur ce points qui relève de la conduite des troupes en pays arabe ; mais nous sommes vraiment en droit de nous demander si tout a été en ce qui concerne l' organisation militaire de la région pour prévenir ou tout au moins pour rendre moins fréquentes et moins dangereuses pour nos postes les incursions des tribus indépendantes de la Saoura et de l' Oued-Guir. La situation est grave, car (il ne faut pas se faire d' illusion à cet égard) l' échec subi par nos troupes aura un très fâcheux retentissement dans tout le pays musulman : il excitera le fanatisme religieux, dans cet ancien centre de l' insurrection algérienne ; il réveillera les passions inassouvies, les haines mal cachées, mal refroidies. Une dépêche de Melilla au Herald n' annonçait pas, ces jours derniers, qu' une grande effervescence et qu' une grande inquiétude régnaient parmi toutes les tribus kabyles de Béni-Sicar et des Mazuya; qu' ils se préparaient ouvertement à la guerre sainte contre les roumis et qu' ils réunissaient leurs forces à Amrani ! L' Etat actuel ne peut durer, chacun le sent; et chacun reconnaît aussi qu' on ne peut remédier à la situation actuelle par une entente avec le sultan du Maroc. Celui-ci, en effet, a d' autre soucis en tête; pour le moment, que celui d' imposer son autorité à des gens qui l' ont jamais reconnue.Tous les journaux français (même ceux qui vont d' ordinaire chercher leur inspirations dans les bureaux du quai d' Orsay) sont d' accord sur le but à poursuivre, sur le seul moyen pratique d' imposer la paix à nos farouches et indisciplinés voisins : il faut qu' une forte garnison française occupe l' oasis de Figuig. Seul cet acte peut ramener le calme dans ces régions troublées et relever notre prestige entamé aux yeux de ces races guerrières et fanatiques. Autrement nos postes et nos convois de ravitaillement auront périodiquement à répondre à des attaques du genre de celles de Ksar-el-Azouz, et probablement même à de plus importantes et de plus dangereuses. Allons-nous montrer enfin un peu d' énergie, de décision? M. Delcassé négocie, paraît-il. Si pareille aventure était arrivée aux Anglais, ils n' y auraient pas mis tant de façons !
Le Petit Journal du 19 Avril 1903
Les événements tragiques qui viennent de se dérouler sur notre territoire Sud-Oranais, où quatre officiers, cinq sous-officiers et soldats ont été blessés, et vingt-quatre soldats français et de la légion étrangère ont trouvé la mort en luttant contre une bande d' insaisissables pillards pillards marocains, sont bien faits pour émouvoir l' Opinion publique et lui inspirer de vivres craintes pour l' avenir de la domination française dans ces régions sans cesse troublées. C' est près de l' oasis de Figuig, à Ksar-el-Azouz, que l' attaque a eu lieu. Les Oulad-Djerir étaient à peu près 200, sérieusement approvisionnés, armés de fusils Remington et très bien dressés au combat. La lutte dura, acharnée, sous un soleil de plomb, de onze heures du matin à six heures du soir. La petite troupe française, isolée au milieu du désert aride, fut tout de suite entourée, et bientôt, privée de ses chefs tombés au premier rang, elle manqua de munitions. Il fallut alors se battre corps à corps. Les chameaux du convoi, les caisses de fusils et d' approvisionnement furent pris et repris finalement, emportés par les pillards. La nouvelle de l' échec subi par nos troupes à Ksar-el-Azouz ( précédé du drame sanglant, trop vite oublié, de Haïn-el-Bayri, près de Duveyrier, et suivi, à quelque jours, d' un second drame à la gare de Beni-Ounif) a retenti très douloureusement dans le coeur du pays et particulièrement dans le coeur de tout Africain ; jamais encore, en effet, des des indigènes aussi peu nombreux n' étaient restés maîtres du champ de bataille et n' avaient pu emporter leur butin après une lutte contre une unité organisée de troupes françaises- quelque faible que fût son effectif. Il a dû se produire, dit fort justement un de nos confrères, quelque chose d' anormal que l' autorité militaire tirera au clair, puisque, après l' épuisement des munitions (120 cartouches par homme) , le ralliement n' a pas pu se faire, et que le lieutenant Ruffier et les autres blessés échappés au massacre sont rentrés pendant la nuit, épuisés, mourants de soif, au Ksar-el-Azouz, un par un, c' est-à-dire en débandade.Nous n' insisterons pas davantage sur ce points qui relève de la conduite des troupes en pays arabe ; mais nous sommes vraiment en droit de nous demander si tout a été en ce qui concerne l' organisation militaire de la région pour prévenir ou tout au moins pour rendre moins fréquentes et moins dangereuses pour nos postes les incursions des tribus indépendantes de la Saoura et de l' Oued-Guir. La situation est grave, car (il ne faut pas se faire d' illusion à cet égard) l' échec subi par nos troupes aura un très fâcheux retentissement dans tout le pays musulman : il excitera le fanatisme religieux, dans cet ancien centre de l' insurrection algérienne ; il réveillera les passions inassouvies, les haines mal cachées, mal refroidies. Une dépêche de Melilla au Herald n' annonçait pas, ces jours derniers, qu' une grande effervescence et qu' une grande inquiétude régnaient parmi toutes les tribus kabyles de Béni-Sicar et des Mazuya; qu' ils se préparaient ouvertement à la guerre sainte contre les roumis et qu' ils réunissaient leurs forces à Amrani ! L' Etat actuel ne peut durer, chacun le sent; et chacun reconnaît aussi qu' on ne peut remédier à la situation actuelle par une entente avec le sultan du Maroc. Celui-ci, en effet, a d' autre soucis en tête; pour le moment, que celui d' imposer son autorité à des gens qui l' ont jamais reconnue.Tous les journaux français (même ceux qui vont d' ordinaire chercher leur inspirations dans les bureaux du quai d' Orsay) sont d' accord sur le but à poursuivre, sur le seul moyen pratique d' imposer la paix à nos farouches et indisciplinés voisins : il faut qu' une forte garnison française occupe l' oasis de Figuig. Seul cet acte peut ramener le calme dans ces régions troublées et relever notre prestige entamé aux yeux de ces races guerrières et fanatiques. Autrement nos postes et nos convois de ravitaillement auront périodiquement à répondre à des attaques du genre de celles de Ksar-el-Azouz, et probablement même à de plus importantes et de plus dangereuses. Allons-nous montrer enfin un peu d' énergie, de décision? M. Delcassé négocie, paraît-il. Si pareille aventure était arrivée aux Anglais, ils n' y auraient pas mis tant de façons !
Le Petit Journal du 19 Avril 1903
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عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
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SUR LA FRONTIERE ALGERO-MAROCAINE
Un détachement français châtie une troupe de pillards marocains
Tandis que, sur les territoires qui confinent au Sud du Maroc, nos troupes ont à craindre sans cesse des guet-apens semblables à celui dont nous venons de rendre compte, les indigènes du Tafilalet, soutenus par les autorités marocaines, continuent, sur notre frontière algérienne, leur campagne de vols et de brigandages.
Récemment, nous montrions, ici même, les agitateurs musulmans prêchant contre nous la guerre sainte à ces populations fanatiques.
En attendant que la révolte prenne une tournure plus grave, les Marocains pillards y préludent par des vols continuels. C'est ainsi que, récemment, aux environs de Colomb-Béchar, un « djich » composé d'indigènes du Tafilalet s'est emparé d'un troupeau de vingt chameaux et s'est enfui, après ce vol commis, pour repasser au plus tôt la frontière.
Heureusement, une reconnaissance, partie de Béchar, sous les ordres du capitaine Descoins, parvint, après une poursuite de 200 kilomètres, à rejoindre les agresseurs, les surprit dans leur douar, leur infligea une rude leçon et ramena toutes leurs prises.
Ainsi, de toutes parts, au coeur du Maroc comme sur les frontières, l'existence et les propriétés de nos nationaux sont menacées sans cesse par les sujets du Maghzen ; et, malgré les efforts de notre diplomatie, malgré les mesures prises par le général Lyautey, la situation s'aggrave chaque jour et semble devoir nécessiter finalement une intervention énergique.
Le Petit Journal illustré du 18 Novembre 1906
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Deux capitaines Français assassinés
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LE GUET-APENS DE L''ADRAR
Un détachement français assailli par les Maures, à Tidj-Kadja. - Deux officiers et deux sous-officiers tués.
C'est dans cette mystérieuse, Mauritanie, où, l'an dernier, fut assassiné M. Coppolani, commissaire du gouvernement français, que s'est produite l'agression représentée dans notre gravure.
Cette agression doit être considérée comme une manifestation de la propagande anti-française qui s'étend, en ce moment, par tout le Maroc et jusqu'aux territoires de l'extrême Sud.
L'affaire s'est passée devant notre poste de Tidj-Kadja, ancienne capitale du Tagaut, qui est le plus extrême de nos établissements de la Mauritanie, confinant presque au Sud marocain.
Fait notable, c'est au même point que, le 12 Mai 1905, M. Coppolani fut assassiné par un groupe de Maures dissidents.
On a tout lieu de croire que ce sont les mêmes individus qui se sont rendus coupables de ces deux guet-apens.
Les Maures étaient plus de cinq cents, armés de fusils, lorsqu'ils assaillirent une reconnaissance, composée de tirailleurs sénégalais, commandée par des officiers et des sous-officiers français.
Le combat fut acharné de part et d'autre. Finalement, les assaillants furent mis en déroute et s'enfuirent, laissant sur le terrain cent cinquante morts, parmi lesquels trois chefs et cinq fils d'un autre chef.
Malheureusement, nos pertes furent graves : deux officiers, les lieutenants Andrieux et Deauville de Frayssus, deux sous-officiers et seize miliciens tombèrent sous les balles ennemies.
A la nouvelle de ces déplorables événements, le ministre des Colonies a chargé M. Roume, gouverneur général de l'Afrique occidentale, de prendre de sérieuses mesures pour enlever aux indigènes soulevés toute idée de recommencer leurs attaques ; les postes de Mauritanie seront renforcés et les Arabes fanatisés refoulés loin de nos possessions.
Il est bon de dire que le poste de Tidj-Kadja, si éprouvé qu'il ait été, n'a pas été enlevé, que nos troupes n'y sont point cernées par un ennemi menaçant, puisqu'elles peuvent expédier des dépêches et donner des renseignements sur leur situation ; elles ont ainsi pu faire savoir au gouverneur par intérim qu'elles ne manquent ni de vivres ni de munitions. Le capitaine Tissot, qui commande le poste, a, du reste, fait connaître qu'il était en état de résister à une attaque éventuelle.
Le Petit Journal illustré du 18 Novembre 1906
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عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
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عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
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تاريخ التسجيل : 23/08/2006
الجنرال ليوطي يلتحق بمراكش في سيارة مدرعة
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عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
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رد: صفحات من تاريخ المغرب الحديث من خلال Le Petit journal illustré
المرجو من الاستاذ البوهالي مراجعة هذا الموضوع لان جميع الصور فيه اختفت . اتمنى ان تعود الصور الى مكانها لان موضوعها مهم .شكرا ولد بلادي.
نجيب- عدد الرسائل : 260
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تاريخ التسجيل : 15/07/2008
Ravitaillement de navires de guerre en rade de Tanger
Les gouvernements français et espagnol ont été chargés, par l'acte final de la Conférence d'Algésiras, de fournir des cadres à la police des huit ports marocains ouverts au commerce. Ces cadres doivent âtre, aux termes de l'article 12, espagnols à Tétuan et à Larache, français à Rabat, Saft, Mogador et Mazagan, mixtes à Casablanca et à Tanger. Il ne s'agit actuellement que de Tanger.
Les deux gouvernements ont pensé que, en présence de l'insécurité qui règne dans cette ville et de l'impuissance absolue des autorités chérifiennes en face de Raisouli, ils devaient être absolument prêts à sauvegarder, si besoin était, les biens et la vie des Européens. Ils estiment que, même avant la ratification, ils ont une responsabilité morale à laquelle ils ne sauraient se dérober.
En conséquence, des navires de guerre on été envoyés à Tanger, et des dispositions ont été prises au cas où des troupes françaises devraient être rapidement transportées d'Algérie à Tanger.
Ces dispositions suffiront, il faut l'espérer, pour ramener le calme dans la ville livrée au désordre et à l'anarchie.
Le Petit Journal illustré du 9 Décembre 1906
Les deux gouvernements ont pensé que, en présence de l'insécurité qui règne dans cette ville et de l'impuissance absolue des autorités chérifiennes en face de Raisouli, ils devaient être absolument prêts à sauvegarder, si besoin était, les biens et la vie des Européens. Ils estiment que, même avant la ratification, ils ont une responsabilité morale à laquelle ils ne sauraient se dérober.
En conséquence, des navires de guerre on été envoyés à Tanger, et des dispositions ont été prises au cas où des troupes françaises devraient être rapidement transportées d'Algérie à Tanger.
Ces dispositions suffiront, il faut l'espérer, pour ramener le calme dans la ville livrée au désordre et à l'anarchie.
Le Petit Journal illustré du 9 Décembre 1906
عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
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ARTILLEURS MAROCAINS MANOEUVRANT DES CANONS A TIR RAPIDE
L'agitation qui se produit depuis quelque temps au Maroc a permis de constater les résultats de l'organisation nouvelle de l'armée régulière marocaine sous la direction des instructeurs français.
La mehalla chérifienne, qui écrasa le 3 mars près de Hammoud les Cherarda révoltés fit preuve de réelles qualités militaire artilleurs marocains sont capables maintenant de manoeuvrer les canons à tir rapide ; l'infanterie, la cavalerie sont des troupes solides et bien ordonnées et ne ressemblent plus guère à l'armée marocaine de naguère.
Paul l'honneur de cette transformation revient au commandant Mangin et aux officiers et sous-officiers français qui composent la mission militaire au Maroc.
Le Petit Journal illustré du 1911
La mehalla chérifienne, qui écrasa le 3 mars près de Hammoud les Cherarda révoltés fit preuve de réelles qualités militaire artilleurs marocains sont capables maintenant de manoeuvrer les canons à tir rapide ; l'infanterie, la cavalerie sont des troupes solides et bien ordonnées et ne ressemblent plus guère à l'armée marocaine de naguère.
Paul l'honneur de cette transformation revient au commandant Mangin et aux officiers et sous-officiers français qui composent la mission militaire au Maroc.
Le Petit Journal illustré du 1911
عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
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تاريخ التسجيل : 23/08/2006
L'armée de Si Mohammed Guebbas campée sous les murs de Tanger
On sait que, depuis plusieurs mois, Tanger et ses environs sont livrés aux exactions du brigand marocain Raisuli et de ses partisans.
Devant les plaintes réitérées du corps diplomatique étranger, le sultan s'est enfin décidé à agir contre Raisuli, et le ministre de la Guerre, Si Mohammed Guebbas, a été envoyé à Tanger à la tête d'un « mahalla » importante, forte de 3,000 hommes et de quelques canons.
Si Mohammed Guebbas a pour mission de restaurer, sans tarder, l'autorité du pacha de Tanger et de donner à ce fonctionnaire les attributions et les pouvoirs d'un gouverneur dans la province, et particulièrement dans la zone où le sultan a accordé aux Européens la faculté d'acquérir des propriétés immobilières.
Ainsi les étrangers seront peut-être enfin à l'abri des actes de brigandage de Raisuli et de ses bandes.
Notre gravure donne une vue pittoresque du camp de la mahalla chérifienne sous les murs de Tanger.
Le Petit Journal illustré du 6 Janvier 1907
Devant les plaintes réitérées du corps diplomatique étranger, le sultan s'est enfin décidé à agir contre Raisuli, et le ministre de la Guerre, Si Mohammed Guebbas, a été envoyé à Tanger à la tête d'un « mahalla » importante, forte de 3,000 hommes et de quelques canons.
Si Mohammed Guebbas a pour mission de restaurer, sans tarder, l'autorité du pacha de Tanger et de donner à ce fonctionnaire les attributions et les pouvoirs d'un gouverneur dans la province, et particulièrement dans la zone où le sultan a accordé aux Européens la faculté d'acquérir des propriétés immobilières.
Ainsi les étrangers seront peut-être enfin à l'abri des actes de brigandage de Raisuli et de ses bandes.
Notre gravure donne une vue pittoresque du camp de la mahalla chérifienne sous les murs de Tanger.
Le Petit Journal illustré du 6 Janvier 1907
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Les oeufs de Pâques viennent du Maroc.
Nous avons consacré une partie de notre « Variété » sur les traditions de la semaine sainte à l'histoire des origines de cette antique coutume des oeufs de Pâques.
Elle est de celles que les générations se sont transmises pieusement et fidèlement à travers les âges et qui ont résisté à toutes les révolutions.
Elle est une occasion de réjouissances dans les familles, une source d'émotions pour les parents et les grands-parents, une source de joie pour les enfants. Puisse-t-elle vivre éternellement dans nos traditions familiales, et demeurer sacrée aux Français de l'avenir comme elle le fut à ceux du passé ! ...
VARIÉTÉ
LES TRADITIONS DE LA SEMAINE SAINTE
Autrefois et aujourd'hui. - Processions de Séville. - Les « pasos ». - Une légende bressane. - Les oeufs de Pâques viennent du Maroc.
Les traditions de la semaine sainte vont s'effaçant d'année en année et ne subsistent plus guère aujourd'hui que dans les pays de foi profonde comme l'Espagne.
C'est là seulement qu'on peut voir à présent ces processions pittoresques, ces manifestations émouvantes et tumultueuses de la piété populaire, disparues de chez nous depuis tant d'années.
Chacun sait que, de toutes les villes d'Espagne, Séville. est la cité par excellence pour les cortèges religieux de la semaine Sainte. Ces fêtes sont mêmes devenues un attrait pour les curieux de tous les pays. On va voir à Séville les processions du vendredi saint connue on va à Nice voir le carnaval... Singulière époque que celle où les manifestations de la foi ne sont plus qu'un spectacle destiné à attirer la foule des étrangers !
Les processions de Séville ont été de tout temps organisées par les cofradias, les confréries religieuses qui sont fort anciennes. On en cite. qui n'ont pas moins de six siècles d'existence. Ces confréries sont composées des personnages les plus notables de la ville.
Jadis, dans leurs cortèges, le profane se mêlait souvent au sacré. C'est ainsi qu'on voyait pêle-mêle, dans la même procession, les types, représentatifs des légendes populaires défiler auprès du clergé et des groupes de la Passion.
Il n'y a guère plus d'une centaine d'années, aucune procession n'avait lieu à Séville, soit à la Fête-Dieu, soit durant la semaine sainte sans qu'y parût la Tarasca... Eh oui ! la Tarasque, tout comme à Tarascon. Cette tarasca avait la figure d'un serpent à sept têtes, qui s'agitait, sifflait et dardait; furieusement contre la foule ses sept langues de feu.
Ce serpent, il est vrai, représentait un symbole dans la tradition religieuse. Il figurait les sept péchés mortels et en général tous les vices fuyant devant le saint sacrement qui clôturait le cortège.
On voyait encore, dans la .procession, maints autres éléments profanes : un char sur lequel des figures de femmes articulées et actionnées par des hommes dissimulés sous la charpente, dansaient toutes les danses de la péninsule : voluptueux fandangos, jotas ardentes, boléros sémillants, tzortzicos bizarres, aux acclamations de la plèbe qui riait, applaudissait ou huait selon que le ballet était ou non de son goût.
Là encore se dissimulait un symbole. Ces femmes, à côté du serpent, c'était, à côté du péché hideux, le doux péché aux séductions irrésistibles, la décevante illusion qui tente les hommes.
Et puis venaient encore dans la procession espagnole, des nains, des géants, comme dans nos vieux cortèges des villes flamandes, des types personnifiant le peuple, le padre pando (le père Guenille), la madre papa-huevos ( la mère Mange-OEufs), suivis de leur bruyante famille, demi-nue, los pandillos ( les déguenillés). C'étaient sept à huit figures aux têtes énormes, si énormes que les hommes chargés de remplit ces rôles ne pouvaient regarder autour d'eux pour se conduire que par la bouche de leurs masques.
Tout autour de ce groupe papillonnaient des jeunes gens vêtus en pages et armés de grands bâtons au bout desquels se balançaient des vessies gonflées de vent. Et ces masques frappaient impitoyablement les badauds qui, le cou tendu, regardaient le cortège et s'en approchaient avec une trop indiscrète curiosité.
Venaient ensuite les corporations de la ville avec leurs bannières blanches, noires, vertes, jaunes, rouges, bariolées. Et après les corporations, l'archiconfrérie du très saint sacrement avec sa croix et son étendard.
Les membres de cette confrérie se comptaient par milliers ; tous portaient des cierges rouges à large mèche enflammée.
Les innombrables communautés de la ville suivaient : capucins, moines mendiants chaussés et déchaussés, augustins, minimes de saint François de Paule, carmélites, religieux de saint François d'Assise, religieux de l'Observance, franciscains, récollets. Les moines avaient le pas sur les paroisses qui, à leur tour, s'avançaient avec leurs vingt-cinq croix d'argent, parmi lesquelles étincelait comme un soleil la croix d'or de la cathédrale, qu'élevait bien haut, au-dessus de toutes les autres, un dignitaire du chapitre métropolitain.
Et c'était enfin l'interminable défilé des reliques, châsses, vases sacrés, calices portés par les chapelains des paroisses, et précédant l'illustrissime archevêque de Séville, assis sur son siège épiscopal que six pages portaient.
Telle était jadis l'ordonnance d'une procession à Séville. Les processions d'aujourd'hui sont moins variées, mais non moins riches et pittoresques. L'élément profane en a été chassé avec raison ; mais les cortèges du vendredi saint à Séville ont gardé ce caractère de réalisme qui fut de tout temps le propre des processions espagnoles et constitue l'originalité de ces spectacles pieux.
Précédée de fifres, de tambours, de musiciens vêtus de blanches tuniques, voici la cohorte des soldats romains, la « senturia romana » qui s`avance. Ils sont coiffés de casques, vêtus de manteaux écarlates, armés de piques.
De temps à autre, comme font les suisses sur les dalles de nos églises, ils frappent le pavé du manche de leur arme, scandant ainsi leur marche avec un ensemble impressionnant.
Derrière eux viennent les pasos.
Les pasos sont de larges plates-formes sur lesquelles sont groupées des statues dont l'ensemble forme la représentation d'une scène de la Passion. Ces statues, toujours en bois, sont quelquefois peintes ou dorées - ce sont les plus anciennes - mais plus souvent affublées de vrais cheveux et habillées de véritables vêtements. Pour chacune d'elles il y a des couleurs et des attitudes convenues et arrêtées de temps immémorial. La Vierge est vêtue de bleu et de blanc ; Judas, dont la barbe est teinte en rouge ardent., porte une robe jaune comme la cagoule dont on revêt, en Espagne, les condamnés.
Les pasos anciens, qui ne figurent plus guère dans les processions espagnoles, sont, en général, d'admirables morceaux de sculpture. Les plus beaux datent du seizième siècle. Ils sont marqués de ce naturalisme violent que l'Espagne aimait à cette époque, et sont l'oeuvre des plus illustres artistes du temps.
Aujourd'hui, les pasos ne sont plus constitués que de figures habillées de véritables draperies ; la statue n'est qu'une poupée dont seuls les mains, les pieds et la tête sont sculptés. C'est pourquoi le paso n'est plus une oeuvre d'art.
Ces figures grandeur nature, habillées d'étoffes aux tonalités violentes n'en forment pas moins des groupes singulièrement impressionnants : c'est la flagellation, c'est Jésus portant sa croix, c'est la descente de croix avec le groupe des saintes femmes agenouillées... Et ces énormes plateaux, sur lesquels sont évoquées toutes les phases du grand drame de la Passion, défilent par la ville, portés par des hommes qui, dissimulés sous la charpente, vont à pas lents et lourds, écrasés sous la charge qui pèse sur leurs épaules.
Et partout, sur les flancs de la procession, autour des estrades mobiles, partout, c'est le défilé des pénitents, des pénitentes, le visage dissimulé sous la cagoule, qui vont pieds nus sur le cailloutis des rues, en portant sur la hanche le lourd cierge de cire et en chantant les saetas, les complaintes dont la poésie naïve célèbre le mystère de la Passion
Combien sont loin de nous ces manifestations d'un mysticisme ingénu et violent !
Pourtant, dans certaines de nos vieilles villes méridionales ces processions de pénitents le soir du vendredi saint se sont perpétuées. Il en est de même en Corse. A Bonifacio, notamment, il existe une confrérie de pénitents qui, le vendredi saint, porte par la ville une bière en chêne dans laquelle est étendue une image du Christ. Ce soir-là, tous les réverbères sont éteints, mais toutes les fenêtres s'allument. Chacun met sa lampe sur sa croisée. Et la procession se déroule par la ville, flanquée de pénitents blancs qui portent des lanternes et des cierges.
C'est dans ces mêmes pays de tradition espagnole ou italienne que survivent encore quelques coutumes du samedi saint.
Après les tristesses de la veille, c'est la joie, la joie bruyante qui éclate ce jour-là. On enterre le carême et l'on venge Jésus de la trahison de Judas. En maintes villes et bourgades d'Espagne, le traître est figuré par un mannequin bourré de paille que l'on brûle après l'avoir copieusement fusillé. C'est une pétarade ininterrompue.
Mais cette tradition-là est particulière à l'Espagne et à certaines contrées d'Italie. Je ne crois pas qu'elle existe dans aucune ville de France.
Chez nous, de toutes les traditions de la semaine sainte, une seule a subsisté, celle des oeufs de Pâques. Quelle en est l'origine ?
Les savants vous diront que l'usage d'échanger des oeufs le jour de Pâques remonte aux premiers temps du christianisme. Ils voient dans l'oeuf, à cause du phénomène de l'éclosion, un symbole de la résurrection du Christ. De là vint, disent-ils, la coutume de porter au temple et de faire bénir par les prêtres des neufs que l'on distribuait ensuite à sa famille et à ses amis.
Or, il est vrai que cette tradition existe chez tous les peuples des différentes communions chrétiennes.
On la retrouve en France, dans les siècles lointains. Au moyen âge, elle est pour les clercs des universités, l'occasion de fêtes spéciales ; et le jour de Pâques, la jeunesse savante se forme en cortège pour aller de maison en maison quêter les oeufs par les rues.
Plus tard, l'usage se répand, parmi la noblesse, d'échanger des oeufs qui sont de véritables joyaux. Le roi en distribue de pleines corbeilles à ses courtisans ; et l'on assure que Boucher adorna de ses compositions libertines des oeufs de Pâques, destinés à Mme Victoire, fille de Louis XV.
Mais l'échange des oeufs de Pâques ne serait pas seulement une coutume européenne. Les Chinois, - qui semblent avoir tout connu et tout inventé la pratiquent, dit-on, de temps immémorial et s'offrent chaque année des oeufs au début du printemps.
Malgré l'avis des savants traditionalistes qui font remonter si haut la coutume des oeufs de Pâques, il est maintes légendes qui lui assignent une origine moins lointaine. Laissez-moi vous rapporter entre autres cette jolie légende populaire, savoureuse et sentimentale à souhait :
C'est une histoire que l'on conte encore au pays bressan.
Il était d'usage, jadis, de fêter le lundi de Pâques par une série de réjouissances qui se déroulaient dans la plaine de Bourg. Là, sur un lit de sable, une centaine d'oeufs étaient éparpillés. Les filles s'en venaient avec leurs amoureux et chaque couple, se tenant par la main, devait exécuter certaine danse du pays.
Ceux qui achevaient la danse sans avoir cassé d'oeufs étaient fiancés de ce fait. Rien - pas même la volonté de leurs parents - ne pouvait empêcher leur union.
Or, il advînt qu'un lundi de Pâques, noble dame Marguerite d'Autriche, gouvernante des Pays-Bas, se rendant à quelque pèlerinage, traversa le pays de Bresse. La princesse était jeune et jolie, elle s'intéressa aux ébats de la jeunesse bressanne et s'attarda à regarder les danseurs.
Mais voici que tout à coup apparut, en tête d'un cortège somptueux, un jeune et élégant seigneur qui n'était autre que le duc de Savoie, Philibert le Beau.
Le duc, surpris et charmé par la présence de la princesse, mit pied à terre et fléchit le genou devant elle ; puis, comme la fête se poursuivait avec plus d'entrain, les deux jeunes souverains s'avisèrent de s'y mêler à leur tour.
- Je veux danser aussi, dit Marguerite.
Philibert lui offrit la main, et le couple princier commença d'évoluer à travers les veufs, dispersés, au rythme sautillant des rebecs et des flageolets.
L'amour, dit-on, guidait leurs pas, car ils achevèrent la danse sans avoir touché du bout du pied les coquilles fragiles.
Et le peuple criait merveille.
Philibert n'avait pas lâché la main de sa danseuse.
- Vous connaissez la coutume de Bresse, lui dit-il... Voulez-vous vous y conformer ?
Et Marguerite, baissant les yeux, répondit :
- Je le veux.
C'est ainsi. que se firent leurs fiançailles.
Un an plus tard, le jour de Pâques, ils s'épousèrent ; et, chaque année, en souvenir de leur mariage, ils gardèrent l'habitude de distribuer autour d'eux des oeufs imités en matières précieuses, rappelant ainsi leur rencontre dans la plaine de Bourg et leur union fortunée.
De là vient que furent nommés « oeufs de Pâques » les cadeaux des heureux époux.
Et maintenant, vous plaît il de savait pour terminer d'où viennent en grande partie nos oeufs de Pâques, nos oeufs populaires, les traditionnels « oeufs rouges » ?
Ils viennent du Maroc, oui, du Maroc...
Vous savez qu'outre la consommation constante des oeufs durs qui se fait tout le long de l'année, il s'en absorbe des quantités anormales au temps de Pâques.
Or, la province et la banlieue ne suffisent pas à approvisionner Paris à cette époque : c'est le Maroc qui fait l'appoint.
Chaque année, il arrive des ports marocains des cargaisons énormes d'oeufs, d'ailleurs en excellent état, qui sont mis aussitôt à cuire dans l'eau territoriale.
Jadis, une seule maison à Paris, rue Pierre-au-lard, avait la spécialité de cuire tous les oeufs rouges : il y avait là trois énormes chaudières sans cesse en ébullition, et dans chacune huit cents à mille oeufs étaient plongés à la fois. Aujourd'hui, de nombreuses maisons font elles-mêmes cette cuisson.
Espérons que les événements qui agitent en ce moment le royaume de Moulay Hafid n'auront point d'influence fâcheuse sur cette exportation et que nous ne serons pas privés de nos oeufs de Pâques, de nos traditionnels oeufs rouges qui font la joie des petits.
Ernest LAUT.
Le Petit Journal illustré du 16 Avril 1911
عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
- عدد الرسائل : 1789
العمر : 68
تاريخ التسجيل : 23/08/2006
LES TROUBLES A LA FRONTIERE ALGERO-MAROCAINE
Un agitateur musulman prêchant la guerre sainte
Depuis quelque temps déjà, une agitation de mauvais augure règne au Tafilelt, sur notre frontière du Sud-Oranais.
Déjà, au début du mois d'Août dernier, cette agitation s'était manifestée. Un « rezzou », composé de quelques centaines de méharistes de la tribu des Oulad-Djerir et de Berabers - nos plus vieux ennemis - s'était constitué au Tafilelt et mis en marche avec l'intention de se jeter, en razziant de-ci, de-là, sur quelques-uns de nos postes.
Mais, grâce aux dispositions si remarquables prises par le général Lyautey, grâce à la mobilité de nos troupes en observation sur la frontière, ces projets avaient été promptement déjoués.
Les méharistes pillards, trouvant devant eux une résistance qu'ils n'attendaient pas, repassèrent la frontière et s'en retournèrent à Tafilelt.
Ces jours derniers, des nouvelles nous sont parvenues, annonçant qu'ils préparaient un nouveau coup de main.
C'est là, à n'en pas douter, le commencement d'une campagne ourdie contre nous au Maroc, car nul n'ignore que le Tafilelt relève officiellement du sultan du Maroc.
Cette agitation sur nos frontières est d'autant plus grave qu'il ne s'agit plus seulement de tentatives de quelques pillards isolés. Les adversaires irréductibles de l'influence européenne - ils ne manquent pas dans l'empire du maghzen - tentent en ce moment de fanatiser les populations nomades qui vivent sur les confins de notre colonie algérienne. Profitant de l'époque du Ramadan, le mois du jeûne musulman, ils vont de tribus en tribus, prêchant la guerre sainte et l'extermination des « roumis ».
Que sortira-t-il de cette agitation ? Rien de grave, espérons-le. Les mesures prises par le général Lyautey sont de nature à nous rassurer. Les postes ont été renforcés sur toute la frontière, et une surveillance étroite s'exerce du côté de Tafilelt.
D'autre part, notre diplomatie agit énergiquement à Fez pour décider le sultan à mettre bon ordre à ces troubles avant que puisse éclater quelque incident qui nécessiterait notre intervention armée.
Le Petit Journal illustré du 4 Novembre 1906
عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
- عدد الرسائل : 1789
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تاريخ التسجيل : 23/08/2006
LES CRUAUTES DU SULTAN MOULAY-HAFID
Par son ordre, les partisans du Rogui faits prisonniers subissent d'horribles tortures
Le monde civilisé a frémi d'horreur à la nouvelle des supplices atroces que le sultan Moulay-Hafid a ordonnés contre les partisans du Rogui faits prisonniers au cours des derniers combats où le prétendant Bou-Hamara fut vaincu par la mehalla chérifienne.
Les prisonniers, amenés à Fez, ont été mis à la torture par l'ordre du sultan. Aux uns, on coupait le pied ou la main, et on plongeait les moignons sanglants dans des baquets remplis de poix bouillante ; aux autres, on élargissait, à coups de couteau, la bouche jusqu'aux oreilles, après quoi on leur arrachait la mâchoire.
Ces châtiments atroces ont soulevé l'indignation de l'Europe. En France, surtout, ces atrocités ont ému profondément l'opinion. Nous avons, en effet, au Maroc, une mission militaire chargée d'instruire les troupes du sultan. Or, il n'est plus possible, après de telles abominations, de laisser cette mission prêter son concours à un souverain qui se met ainsi hors de l'humanité.
La France, qui a préparé la victoire au sultan du Maroc, ne saurait permettre qu'il en fasse un pareil usage.
Le Petit Journal illustré du 5 Septembre 1909
Le monde civilisé a frémi d'horreur à la nouvelle des supplices atroces que le sultan Moulay-Hafid a ordonnés contre les partisans du Rogui faits prisonniers au cours des derniers combats où le prétendant Bou-Hamara fut vaincu par la mehalla chérifienne.
Les prisonniers, amenés à Fez, ont été mis à la torture par l'ordre du sultan. Aux uns, on coupait le pied ou la main, et on plongeait les moignons sanglants dans des baquets remplis de poix bouillante ; aux autres, on élargissait, à coups de couteau, la bouche jusqu'aux oreilles, après quoi on leur arrachait la mâchoire.
Ces châtiments atroces ont soulevé l'indignation de l'Europe. En France, surtout, ces atrocités ont ému profondément l'opinion. Nous avons, en effet, au Maroc, une mission militaire chargée d'instruire les troupes du sultan. Or, il n'est plus possible, après de telles abominations, de laisser cette mission prêter son concours à un souverain qui se met ainsi hors de l'humanité.
La France, qui a préparé la victoire au sultan du Maroc, ne saurait permettre qu'il en fasse un pareil usage.
Le Petit Journal illustré du 5 Septembre 1909
عبدالبارئ بوهالي- مشرف (ة)
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تاريخ التسجيل : 23/08/2006
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